Revue de Presse PSG : Parc, Champions League, animation offensive…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce dimanche 17 septembre 2023. Le Parc des Princes qui ne fait plus peur, le PSG qui a du mal dans la création, les questions avant le début de la saison en Champions League…
Dans son édition du jour, l’Equipe se penche sur le fait que le Parc des Princes ne soit plus une citadelle imprenable pour les adversaires du PSG. En effet, le club de la capitale reste sur cinq défaites lors de ses neuf derniers matches à domicile. Alors que ces dernières années, il réalisait des longues séries d’invincibilité dans son antre. 34 matches sans défaite en L1 entre mai 2014 et mars 2016 ; 41 entre avril 2016 et avril 2018 ; 22 entre août 2018 et septembre 2019. Dernière grosse série du genre : 35 rencontres, entre avril 2021 et mars 2023. Ancien parisien, Jérôme Alonzo estime que le PSG ne fait plus peur. « Paris ne fait plus peur, même avec des Mbappé ou des Messi. Au-delà des défaites, je me souviens aussi de la venue la saison dernière d’Angers (2-0 pour Paris) ou de Strasbourg (2-1), qui avaient fait leur match. Quand même des petites équipes ont ouvert la brèche, on s’est rendu compte que tout le monde pouvait gagner au Parc. Les équipes arrivent décomplexées, dans un contexte général où il y a plus de jeu. » Pour le quotidien sportif, « l’évolution du club a amené un public globalement beaucoup plus touristique et spectateur que supporter. Et pour les historiques, la multiplication de moments tendus a pu mettre une certaine distance entre l’équipe et ses fidèles. » Même si les ultras d’Auteuil continuent de pousser fort, comme vendredi, y compris lorsque Paris était mené, c’est comme si le soutien présumé inconditionnel des supporters ne l’était plus, justement. « Que quelque chose s’était cassé et que les joueurs ne se sentaient pas forcément à l’aise ou galvanisés à l’idée de jouer devant leur public. Un lien de confiance qu’il va falloir retisser« , conclut l’Equipe.
Le quotidien sportif évoque aussi la perte de créativité dans le jeu du PSG avec les départs de Lionel Messi, Neymar et Marco Verratti cet été. « Le diagnostic a été posé dès les matches de préparation. Ce PSG manque de créativité et de faculté à construire ses attaques. » L’Equipe estime que si cette faiblesse créative apparaît de manière accrue, « ce n’est visiblement pas le cas aux yeux des deux Luis de la direction sportive, Enrique et Campos, qui n’ont pas jugé bon de recruter un milieu plus technique, alors même qu’ils faisaient tout pour se séparer de ceux qui avaient ce profil dans l’effectif. » Le quotidien sportif estime également que le PSG, même s’il confisque le ballon, peine à l’exploiter sur attaques placées. Contre Nice, une équipe bien organisée et qui ne s’est pas livrée, le PSG a connu des soucis pour se montrer dangereux. Éric Rabesandratana, ancien capitaine des Rouge & Bleu, n’est pas surpris de cette carence. « Il y a moins de talent tout simplement, avec les départs de Messi, Neymar, et Verratti à un degré moindre, qui n’était pas trop décisif, mais savait garder le ballon et réussir des passes incroyables. Nice a réalisé un super match, et tu as débuté sans Ugarte te privant de récupérations hautes et rapides qui peuvent déboucher sur des buts, comme à Lyon. »
De son côté, le Parisien se penche sur les problèmes sur lesquels le PSG doit se pencher avant d’entamer sa campagne de Ligue des Champions contre Dortmund mardi soir (21 heures, Canal Plus). Le premier point à améliorer, les buteurs. Depuis le début de la saison, Kylian Mbappé a marqué 67% des buts des Rouge & Bleu. À part lui, seuls Achraf Hakimi et Marco Asensio ont trouvé le chemin des filets. Pourtant, le PSG a recruté six joueurs à vocation offensive lors de ce mercato (Lee, Asensio, Barcola, Kolo Muani, Ramos et Dembélé) afin de « compenser, dans la mesure du possible, les pertes de Messi et Neymar, qui ont pesé à eux deux 39 buts toutes compétitions confondues rien que la saison dernière. » Pour cela, le PSG a cassé sa tirelire pour s’offrir Gonçalo Ramos et Randal Kolo Muani. « Reste que l’ancien du Benfica comme l’ancien de Francfort sont attendus au tournant et vont rapidement devoir faire trembler les filets.«
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Autre point à étudier, le fait que le milieu de terrain manque d’équilibre lorsque Manuel Ugarte n’était pas sur le terrain. Contre Nice, le PSG a pêché là où l’international uruguayen excelle, la récupération. « Sans lui, Warren Zaïre-Emery a semblé en manque de repères et de sécurité quand les deux défenseurs axiaux n’ont jamais été protégés. Son absence met également en lumière un débat qui risque de grandir dans les semaines à venir. Le manque de profondeur dans l’entrejeu« , lance le quotidien francilien. Pour le moment, Zaïre-Emery, Ugarte et Vitinha semblent s’être installés, mais qui est réellement là pour les suppléer ? Carlos Soler n’apporte pas grand-chose. Baladé à plusieurs postes et sans temps de jeu régulier, il n’est pas en confiance. Cher Ndour a une expérience très limitée alors que Danilo Pereira dépanne en défense centrale. « Fabian Ruiz est le seul à pouvoir être une vraie alternative, mais même s’il se sent mieux, sa présence dans le groupe à Dortmund n’est pas encore assurée. » Le Parisien pointe également du doigt une défense du PSG qui parfois peut être trop exposée. Contre Nice, lorsque Paris a défendu à quatre ou a respecté le principe de l’asymétrie dans les montées des latéraux, « comprenez : si Hakimi ou Hernandez vient prêter main-forte à l’attaque, l’autre reste plus bas pour assurer les arrières« , le plus souvent avec le latéral gauche français en « back-up », ils ont rarement souffert en défense. Mais lorsque la défense était placée trop haute, les Niçois ont pu faire très mal en contre, profitant « des espaces béants et de la lenteur de l’arrière-garde Rouge et Bleue. » Le Parisien conclut en expliquant que « même si la version de la défense parisienne que l’on voit depuis le début de saison n’est sans doute pas définitive, on a pu voir face à Nice les dangers de ce football très offensif que veut mettre en place Luis Enrique, qui ne doit pas se faire l’économie de l’équilibre global de l’équipe.«