Billet CS – PSG / Real Madrid en ligne de mire, l’état des forces en présence à J-7 !

C’est votre nouveau rendez-vous hebdomadaire du mardi midi, le billet d’humeur CS. Désormais, chaque mardi, notre journaliste Mickaël Rufet vous propose son analyse sur un sujet gravitant autour du PSG. Aujourd’hui, à une semaine tout pile de la confrontation face au Real Madrid en huitième de finale de la Ligue des Champions, prenons quelque peu la température.

On y est presque, dans sept petits jours tout pile, le PSG et le Real Madrid se jaugeront sur la pelouse du Parc des Princes pour le match aller des huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Un match qui est forcément dans toutes les têtes depuis le tirage au sort ubuesque qui avait, en premier lieu, désigné Manchester United à nos Parisiens. Oui mais voilà, après une « erreur informatique », le sort a finalement offert les Madrilènes aux Rouge et Bleu. Alors, à désormais une semaine de cette confrontation, comment juger l’état de forme des deux équipes ? Quel club peut être considéré comme favori ? Petit tour d’horizon.

Un Real Madrid loin d’être flamboyant

Sans réelle opposition digne de ce nom cette saison en Liga, le Real Madrid s’est placé en tête du classement à la trêve hivernale. Il faut dire que leurs concurrents directes comme le FC Barcelone ou l’Atlético de Madrid sont bien loin de leurs standards habituels. Conséquence de quoi, sans réellement briller et avec 6 points d’avance sur le FC Séville, les hommes de Carlo Ancelotti semblent particulièrement bien partis pour glaner le 35e titre de l’Histoire de la Casa Blanca. Depuis le 1er janvier, le Real Madrid a disputé 9 matches pour un total de 6 succès, 1 nul et 2 revers. Mise à part la victoire face au FC Valence en Liga le 8 janvier dernier 4-1), avec des doublés de Karim Benzema et de Vinicius Jr, le Real n’a quasiment jamais affiché un visage tout à fait serein. Un état de fait bien mis en exergue par l’autre gros résultat glané depuis la reprise face à l’ennemi barcelonais en Super Coupe d’Espagne (3-2). Car oui, là aussi, à part vingt première minutes de qualité, les Madrilènes ont très vite été pris à la gorge par le club culé. Victorieux lors des prolongations sur un but de Federico Valverde, c’est une qualification heureuse validée par Thibault Courtois et ses coéquipiers au final.

Si leur grande force réside dans leur milieu de terrain depuis de nombreuses saison, force est de constater que celui-ci est vieillissant. Forcément, avec des manieurs de ballon comme Toni Kroos et Luka Modric, tout est plus simple en phase de transition et dans la conservation. Néanmoins, on observe également que celui-ci, lorsque la pression monte d’un cran, a tendance à quelque peu se déliter. On l’a très bien vu lors de l’élimination face à Bilbao en Coupe du Roi. En outre, l’essentiel du secteur offensif repose sur les épaules d’un joueur, Karim Benzema. Même si d’autres éléments peuvent sortir leur épingle du jeu à l’image de Vinicius Jr ou, plus rarement, Rodrigo, « KB9 » reste le facteur X des Merengues. Le tout pour les Parisiens serait de parvenir à cadrer l’ancien lyonnais afin de lui laisser le moins de latitude possible aux abords de la surface, lui qui excelle tout particulièrement entre les lignes. Donc non, au regard de ce que démontre Madrid, le PSG n’a clairement pas à rougir de quoi que ce soit et ce, même si le club parisien ne brille pas non plus par sa constance sur le rectangle vert.

Un PSG tout en fulgurances

Alors, une fois qu’on a fait ce constat concernant le Real Madrid, il faut désormais se pencher sur notre club, le PSG. Niveau résultat, le club de la capitale a joué 6 rencontres pour 4 succès, 2 nuls et aucune défaite. Que ce soit le nul arraché, on ne sait trop comment, face à l’Olympique Lyonnais (1-1, 20e journée) ou la victoire face au Stade Brestois lors de la journée suivante (2-0), on a vu les Rouge & Bleu retomber dans leurs travers avec cette même stérilité dans le jeu proposé. On a eu le droit à une brève éclaircie face au Stade de Reims (4-0) avec un vrai mieux dans le jeu. Malheureusement, avec de nombreuses absences, Mauricio Pochettino et ses hommes ont offert un spectacle indigent face à l’OGC Nice débouchant sur une élimination aux tirs au but (0-0, 5 T.A.B à 6). Et enfin, les Franciliens nous ont délivré une copie très intéressante ce dimanche, en clôture de la 23e journée face au champion de France en titre, le LOSC, en s’imposant sur le score fleuve de 1-5.

Comment aborder ce match face au Real Madrid dans une semaine donc ? Le PSG possède, bien évidemment, les armes pour faire la différence durant cette partie. Ça, je pense qu’on en est tous persuadé. Même les plus farouches sceptiques doivent reconnaître que ce PSG a une incroyable faculté à élever son niveau lors de grosses échéances continentales. Et il faut aussi se rendre compte d’une chose, et c’est peut-être triste de l’admettre, Paris est une équipe de coup. Une équipe qui peut démontrer un visage médiocre durant plusieurs mois, avant de sortir de sa boite au moment opportun. Il n’y a qu’à voir ce qu’il s’est passé lors de l’exercice précédent avec des prestations assez ahurissantes face au FC Barcelone et au Bayern Munich. Au final, ce n’est pas si illogique que cela : avec un effectif aussi disparate où des Colin Dagba et des Danilo Pereira peuvent côtoyer des Lionel Messi et des Kylian Mbappé, construire un plan cohérent sur la durée n’est pas si simple pour un entraîneur lambda.

Oui, le PSG peut le faire !

Personnellement, pour livrer mon ressenti, car c’est aussi le but de cette rubrique, je crois dur comme fer à une qualification du PSG face au Real Madrid. Étant supporter, il y a forcément un aspect totalement subjectif qui ne repose pas uniquement sur des facteurs logiques. Mais avec ce que j’ai exposé plus haut, je ne pense pas, mais alors vraiment pas, que les Madrilènes soient imprenables. Avec une défense qui n’est pas garante d’une sérénité sans failles, il faut bien le dire, et un milieu de terrain assez inconstant, on pourrait se dire que la tâche s’annonce compliquée qui que ce soit en face de nos joueurs. Néanmoins, le PSG est une équipe qui fait peur à tout le monde en Europe, et ce n’est pas pour rien. Car oui, il y a très peu d’écuries au sein du vieux continent qui peuvent se targuer de posséder de tels atouts individuels. Des atouts qui peuvent, quand ils l’ont décidé, nous offrir un spectacle de haute volée.

Kylian Mbappé et Lionel Messi au premier plan. Le natif de Paris est égal à lui-même depuis plusieurs mois et on peut logiquement s’attendre à une prestation XXL de sa part. La Pulga, quant à elle, a connu plus de bas que de hauts sous sa nouvelle tunique. Pourtant, on sait très bien que sa compétition préférentielle reste la Ligue des Champions et que ce genre de parfum européen peut le faire redevenir, au moins partiellement, le joueur extraordinaire qu’on ne voit que trop peu pour l’heure. D’autres joueurs montent en puissance : Marco Verratti au milieu de terrain, Nuno Mendes sur le couloir gauche de la défense, celui-ci fera d’ailleurs l’objet d’un autre papier cette semaine, où Achraf Hakimi qui revient de la CAN chargé à bloc. Leandro Paredes, annoncé plutôt titulaire pour cette partie, est, lui aussi, capable, comme au Camp Nou l’an passé, de sortir le grand jeu. Danilo, clairement pas le joueur le plus technique, se montre intéressant dans l’entrejeu. Décisif sur ses dernières sorties et ne rechignant pas à la tâche, je le vois bien être un élément capital dans notre pressing au milieu. Avec des joueurs comme Il Gufetto et l’ancien romain à ses côtés, le fait qu’il soit un chouïa limité balle au pied ne devrait pas poser tant de problème que cela.

Enfin, le tout sera de savoir ce que pourra concrètement apporter Neymar Jr, lui qui est annoncé sur le retour pour cette échéance européenne. Tout porte à croire qu’il prendra part au groupe concocté par Mauricio Pochettino. Avec plus de deux mois sans compétition dans les jambes, c’est vrai qu’il serait étonnant de le voir apte pour démarrer. Mais posséder un joueur tel que le Ney sur le banc, même diminué, reste une chance qu’il ne faut pas négliger. Collectivement, il faudra, et je n’invente rien, que les Parisiens jouent en bloc et réussissent à souffrir dans les moments faibles. Un grand Marquinhos, au sommet de son art depuis un bon moment déjà, pourrait nous permettre d’annihiler quelque peu la dangerosité du duo composé de Benzema et Vinicius. Pour conclure, si l’équipe sous la houlette de Mauricio Pochettino concède énormément d’occasion, on ne peut nier que le fait de savoir souffrir et de frapper au moment opportun est l’une des grandes qualités de ce PSG, un vrai atout dans ce genre de confrontation. Même si oui, on aimerait pouvoir se baser sur des forces moins volatiles comme un jeu huilé et un bloc équipe solide par exemple…

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