Interview CS [Part 2/2] – Ramé : « Le projet autour de la jeunesse parisienne fait partie de l’ADN du club ! »

Ce mercredi, la section féminine du PSG reçoit le Bayern Munich en quart de finale retour de la Ligue des Champions. Après un succès convaincant obtenu en terre bavaroise (1-2), les Rouge & Bleu voudront assurer leur qualification dans un Parc des Princes qui battra des records. En effet, l’enceinte parisienne accueillera plus de 25 000 personnes pour cette affiche, ce qui est une première pour les féminines du Paris Saint-Germain.À un peu plus de 24 heures de cette rencontre, Canal Supporters a rencontré le Manager Général de la section, Ulrich Ramé. Après avoir évoqué les ambitions pour la fin de saison et sa joie de voir l’équipe Rouge & Bleu être en lice dans toutes les compétitions dans la première partie de l’interview à retrouver ici, retrouvez la suite de cet échange avec les explications en détails du projet sportif et l’avenir ambitieux des féminines. Cette interview a été réalisée par Jonathan Bensadoun et retranscrite en collaboration avec Guillaume de Freitas.

Le développement de la section féminine

« De façon concrète, en interne, on a mis plus de liant entre la formation et le groupe professionnel. Aujourd’hui, on attend l’officialisation de ces centres de formations labellisés qui devraient être validés d’ici la fin de saison pour les choses se mettent en place la saison d’après. Il y a des textes réglementaires. Tout ça avance très très bien. Le Paris Saint-Germain se positionnera sur ce domaine-là puisqu’il y a quand même des choses existantes aujourd’hui. Ça va se professionnaliser de façon plus réglementaire. »

Le projet sportif, développez les joueuses de talents en Ile de France ?

Aujourd’hui, c’est le cas. Si vous voyez en équipe de France, vous connaissez le nombre de joueuses qui sont appelées de la région parisienne et du club. Les voyants sont au vert en région parisienne. Sur la période post-Covid, en 2021, il y a +15% de licenciées dans la région parisienne. Il y a un vrai vivier de jeunes filles qui se mettent au football. Bien sûr, cela va être de s’appuyer là-dessus et de continuer. Aujourd’hui, nos U19 sont en course dans le championnat élite. Le but, c’est de continuer, d’intégrer des jeunes joueuses dans le groupe professionnel petit à petit avec des phases de prêts à un moment donné dans leur parcours. Tout ça fait partie du projet autour de la jeunesse parisienne. C’est un maillon fort, ça fait partie de l’ADN du club. Il faut le pérenniser, il faut le développer avec les choses qui sont en train de s’officialiser d’un point de vue règlementaire au niveau de la fédération, c’est d’accroitre et de conforter tout ça. Maintenant, la formation c’est cinq-six ans, ça prend du temps. Entre ce que l’on dit et ce que l’on fait, surtout au niveau de la formation, il y a déjà des choses existantes. Dans le groupe professionnel actuel, il y a quasiment deux voire trois générations de parisiennes. Donc, c’est existant et il faut l’avoir à l’esprit, garder cet ADN tout en gardant les objectifs très élevés du club et de l’équipe première. »

Créer une équipe U23 pour permettre aux joueuses qui ne peuvent plus jouer en U19 mais qui n’ont pas encore le niveau pour l’équipe professionnel de se développer ?

« Tout va dépendre de la stratégie de la Fédération. Maintenant, la question peut se poser, elle est sur la table, comme celle de la préformation. Après, ce sont des choix stratégiques de formation. Tout ça, on le verra en temps et en heure. Il faut aussi donner le temps à la Fédération de mettre des choses en place. J’ai ma petite idée mais laissons les autorités mettre les choses en place.

Un plan pour devenir le club numéro 1 en France chez les femmes

« Ce sont tous les éléments dont je viens de vous parler. Que ce soit dans le recrutement, on doit se positionner plus tôt sur les jeunes joueuses au sein de la région parisienne. On doit leur offrir un parcours de formation – qui est déjà existant – mais que l’on doit optimiser avec des points d’étape tous les deux ou trois ans. Tout ça est très clairement identifié. »

Les prolongations de contrats des joueuses en fin de contrat comme Dabritz, Katoto, Baltimore ? Ou en est-on ?

« Elles sont toujours en discussions. Les discussions sont commencées depuis longtemps. Ce qui est important à prendre en compte, ça va être nos résultats de fin de saison qui peuvent être des vecteurs de choix pour les joueuses. Elles sont les premières concernées par le terrain et c’est d’aller dans tout ça et que répondent à court terme sur le terrain. On a clairement affiché nos intérêts pour les unes et les autres. C’est de continuer à discuter, de pouvoir trouver rapidement un terrain d’entente. Perturbés par cette situation de fin de contrat ? Non, je pense qu’il y a une grande volonté de la part de l’ensemble du groupe professionnel depuis le début de saison, malgré ce qu’il s’est passé et qui reste inédit. Tout le monde est focus sur la compétition. Le staff, le coach, le message du coach qui passe relativement bien avec les joueuses. En tout cas, les choses se sont mises en place petit à petit malgré les chamboulements qu’il y a pu avoir cet été. Continuer à être en ordre de marche et être conscient du potentiel qu’a ce groupe pour atteindre les objectifs que l’on s’est fixé. »

Comment voyez-vous la section féminine dans cinq-six ans ? Quelle est l’image idéale que vous avez en tête pour la section féminine du PSG ?

« Continuer à s’installer. D’apprendre à gagner des titres tous les ans. Il va y avoir les perspectives de nouvelles infrastructures à moyen termes. Tout ceci va permettre de se développer, aussi bien dans la formation que dans l’attractivité de la section féminine. Tout ça doit prendre du corps et encore plus d’amplitude pour correspondre à la dynamique de club en général. Si on n’a pas peur de la concurrence des clubs anglais ou espagnols qui n’hésitent pas à proposer des gros contrats ? La France a été tête de gondole du foot féminin depuis une décennie avec Lyon, le PSG également. Aujourd’hui, le développement du foot féminin au niveau européen et mondial, on ne va pas dire que c’est négatif, au contraire. Il faut se donner les moyens d’aller dans cette dimension-là et ça passe par des étapes qu’elles soient en termes d’infrastructure, d’attractivité, de formation. Tout ça, ce sont des choses qu’il faut encore développer. »

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