Le billet d’humeur CS – Les salaires au PSG, ce fléau…

C’est votre nouveau rendez-vous hebdomadaire du mardi midi, le billet d’humeur CS. Désormais, chaque mardi, notre journaliste Mickaël Rufet vous propose son analyse sur un sujet gravitant autour du PSG. Aujourd’hui, contexte oblige, cela concerne le mercato hivernal et les difficultés que rencontre le club de la capitale pour vendre ses éléments sur le marché. 

Le marché des transferts a donc ouvert ses portes ce 1er janvier 2022 et la couleur a été donnée concernant le PSG : il faut dégraisser l’effectif. La priorité des priorités est donc de vendre ou, du moins, de trouver des portes de sortie à des éléments indésirables. Une mission qui en incombe à notre cher directeur sportif, Leonardo, mais une mission qui parait quelque peu délicate. Et pour cause, il n’est pas si simple de trouver des acquéreurs à des joueurs qui touchent un salaire astronomique.

Une manne financière à dénicher

Le journal L’Equipe avait annoncé, il y a plusieurs semaines de cela, que le PSG avait besoin de liquidité, très précisément de 100 millions d’euros, d’ici à la fin juin afin de renflouer des caisses impactées par la crise de la Covid-19. Avec un effectif pléthorique et beaucoup de joueurs qui n’y performent pas vraiment, on pourrait se dire que la tâche ne s’annonce pas si complexe que cela. La liste des potentiels partants pourrait être la suivante : RafinhaSergio RicoLayvin KurzawaColin DagbaLeandro ParedesAnder HerreraJulian Draxler ou Mauro Icardi.

Le premier cité est déjà parti du côté de la Real Sociedad, tandis que le deuxième pourrait aussi le rejoindre en Espagne, mais cette fois-ci direction Majorque. Et là, avec ces deux éléments, on touche au réel problème du PSG : il est extrêmement compliqué de vendre des joueurs portant la tunique parisienne. L’explication à cela est toute bête : Ces derniers possèdent un salaire qui est rarement corrélé au niveau footballistique. Conséquence de quoi, Leonardo ne semble pouvoir conclure que des prêt, sans option d’achat, tout en prenant, en prime, une partie du salaire à la charge du club.

Une stratégie assumée dès le départ

C’est une stratégie qui a été mise en place par le PSG lorsque le club est passé sous pavillon qatari, étant donné la faible attractivité de la Ligue 1, et la réputation non confirmée des Rouge et Bleu sur la scène européenne, le fait de surévaluer le contrat des nouvelles recrues a permis d’attirer de grands noms au sein de la ville lumière. Néanmoins, après plus de dix ans, le club de la capitale a glané ses galons au sein du vieux continent. Problème, le fait d’offrir des salaires ahurissants à de potentiels nouveaux joueurs reste la norme. On en a encore eu l’exemple criant cet été au moment de faire signer un certain Georginio Wijnaldum. Au coude à coude avec le FC Barcelone dans la course au recrutement du capitaine batave, le PSG a raflé la mise en lui proposant un bail à près de 10 millions d’euros annuels. Une offre très haute pour attirer un joueur de 30 ans possédant un CV extrêmement alléchant. Oui mais voilà, après six mois en terre parisienne, difficile de dire que l’ancien Red est au niveau attendu lors de sa signature.

Un état de fait que l’on pourrait mettre en perspective avec un autre élément, Mauro Icardi. Dans le même cas, l’avant-centre argentin, artilleur confirmé lorsqu’il évoluait sous la tunique de l’Inter Milan, connait une certaine décrépitude à Paris, et c’est le moins que l’on puisse dire. Or, aujourd’hui, même si la Juve est annoncée sur les rangs, difficile de croire qu’un club acceptera de payer et pour le transfert et pour les émoluments d’un joueur à relancer. En effet, avec un salaire à hauteur, lui aussi, de 10 millions d’euros annuels, les prétendants ne sont pas légions. Et forcément, ce sera la même problématique lorsque les décideurs franciliens voudront vendre Ander Herrera ou encore Idrissa Gueye.

Le PSG doit changer son fusil d’épaule

Même si jouer en Ligue 1 reste un désavantage en comparaison aux autres grands championnats européens, cette situation n’est plus tenable. Le PSG, avec son nouveau statut et surtout la crise économique qui touche également la planète football, doit changer son fusil d’épaule. Ce n’est plus possible de surpayer des joueurs moyens qui au bout de quelques mois perdent subitement leur motivation (coucou Leandro Paredes)… Cette stratégie doit, à mon humble avis, prendre fin. Parce qu’à l’heure où j’écris ces lignes, l’effectif parisien est certes bien garni, mais surtout composé d’une grande majorité de joueurs moyens possédant un salaire bien trop élevé pour leur niveau réel.

Comment, en ce cas, en vouloir à des joueurs qui ne veulent pas partir et ce, même si leur temps de jeu est modique ? Layvin Kurzawa qui ne jouait déjà pas beaucoup l’an dernier, a eu la belle surprise de se voir proposer une prolongation de contrat jusqu’en 2024 avec doublement de son salaire à la clé. Pour lui aussi, il serait difficile de lui trouver une porte de sortie autre que sous forme de prêt. Le PSG est donc empêtré dans un sac de nœud qu’il a lui-même fabriqué. À moins que ces joueurs acceptent de baisser drastiquement leur salaire, les Parisiens se trouvent tout simplement bloqués. Car, il faut se rendre à l’évidence, cela fait tout de même un long moment que Leonardo ne nous a pas bouclé une vente avantageuse, et il est difficile de croire que cela évoluera en ce sens prochainement…

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