Le Dossier du numéro 9 au PSG (Partie 1/3) : Méli-mélo de profils
Marco Simone, Nicolas Anelka, Pedro Miguel Pauleta, Guillaume Hoarau, Edinson Cavani, Mauro Icardi … Qui succèdera aux numéros 9 du Paris Saint-Germain ? Une chose est sure, le club de la capitale souhaite recruter fort au poste de buteur, et possèderait une belle enveloppe de 200 millions d’euros pour renforcer le secteur offensif. Parmi les joueurs ciblés, cinq noms ressortent en puissance : Harry Kane, Randal Kolo Muani, Victor Osimhen, Gonçalo Ramos et Dusan Vlahovic. Cinq joueurs, cinq profils différents et surtout cinq apports qui se distinguent entre eux. Quelle serait la recrue idéale au poste de numéro 9 pour le PSG version 2023/2024 ?
Sempiternelle question de ce mercato estival, qui succèdera à Mauro Icardi au poste de numéro 9 au Paris Saint-Germain ? Le club de la capitale souhaite s’activer pour renforcer son attaque cet été et possède une belle enveloppe pour s’assurer un recrutement digne de son rang. En effet, les Rouge & Bleu disposeraient de 200 millions d’euros pour signer, selon toute vraisemblance, deux attaquants. Le premier, et principal joueur ciblé, demeure Bernardo Silva, le milieu offensif qui a beaucoup joué sur le couloir droit cette saison avec Manchester City dans la quête au triplé historique (Premier League – FA Cup – Ligue des Champions). Le prix du Portugais avoisine les 80 millions d’euros, mais les négociations sont, pour l’heure, au point mort. De fait, le PSG a de la marge pour pouvoir s’adjuger les services d’un numéro 9 de calibre international, un numéro 9 qui serait titulaire indiscutable dans l’effectif de Luis Enrique et qui serait la pierre angulaire de l’offensive parisienne la saison prochaine, aux côtés de Kylian Mbappé (si ce dernier venait à rester au club cet été) et de Bernardo Silva dans l’idéal de la direction du Paris Saint-Germain.
Les récentes rumeurs concernant le futur numéro 9 du club parisien nous donnent cinq noms différents ciblés par le PSG. Cinq joueurs, quatre championnats différents, cinq profils différents qui peuvent chacun apporter au club de la capitale. Entre expérience, talent et marge de progression, qui de Harry Kane, Victor Osimhen, Randal Kolo Muani, Gonçalo Ramos ou Dusan Vlahovic ralliera la ville lumière pour faire briller de mille feux le Parc des Princes ? Découvrez la première (de nos trois parties) sur l’analyse complète des profils d’attaquant et qui serait le numéro 9 parfait pour le PSG !
Harry Kane : Un lion sorti de sa cage ?
C’est simple, Harry Kane est l’un des attaquants les plus complets au monde, et est surement à l’heure actuelle (où Karim Benzema s’en est allé en Arabie Saoudite) le meilleur numéro 9 avec Robert Lewandowski. José Mourinho, lui-même, a été impressionné par le capitaine des Three Lions lors de son passage sur le banc des Spurs de Tottenham entre 2019 et 2021 : « Harry a été incroyable avec tous les entraîneurs ici […] Il est bon dans la surface, mais il est aussi magnifique en dehors de la surface« . À Tottenham, il est passé d’un rôle de buteur prolifique sous Pochettino à un rôle hybride entre le buteur et le meneur de jeu avec le « Mou ». Il faut dire que le numéro 10 du nord de Londres a pris une dimension toute autre sous la houlette du coach portugais : Au-delà d’être un buteur prolifique, Kane s’est transformé en créateur de jeu et distributeur de ballon en dehors de la surface. Tout simplement, entre la saison 2019/20 (première année avec José Mourinho sur le banc) et la saison 2020/21 (deuxième saison avec Mourinho), l’Anglais est passé de 7 passes décisives (toutes compétitions confondues) à 19 passes décisives (t.c.c).
Le meilleur buteur de la Coupe du Monde 2018 a un style de jeu qui a fait évoluer le poste de numéro 9 traditionnel. Habile de son pied faible et dans le positionnement, Harry Kane peut marquer de n’importe où dans la surface, et ce, dans quasiment n’importe quelle situation. À sa finition exceptionnelle, sa capacité aérienne redoutable et sa vision de jeu remarquable, il faut rajouter un jeu de passe digne des plus grands milieux de terrain, qui permet de créer des occasions pour ses partenaires, et notamment Heung-min Son. L’Anglais va chercher le ballon très bas, cherche la passe sur le côté avec des partenaires rapides, participe à la construction offensive et se retrouve souvent à la finition de l’action. Véritable hybride, entre le buteur et le meneur de jeu, Harry Kane est un 9 et demi d’envergure mondiale et sans doute le meilleur après le départ de Benzema à Al-Ittihad.
L’imaginer au Paris Saint-Germain, c’est penser aux combinaisons entre lui et Kylian Mbappé sur le côté gauche, eux deux aiment chercher le ballon bas et être au cœur de la création, deux éléments techniques qui s’allient pour faire scintiller les yeux des supporters parisiens, tout cela mêler à jeu en 1 ou 2 touches sous Luis Enrique, pardonnez du langage, mais « quel poulet » ! L’imaginer jouer pour le club de la capitale, c’est songer à voir le meilleur numéro 9 hybride actuel évoluer dans les rangs parisiens.
Un 9 d’envergure mondiale
Statistiquement, Harry Kane est un monstre, il n’y a pas d’autres mots pour définir le phénomène. Depuis la saison 2014/2015, le buteur compte en moyenne 37 buts (t.c.c) par saison, 37 ! Sachant que sa « pire » saison compte 27 réalisations, c’est un monstre. À titre de comparaison, Benzema est à 27 buts par saison en moyenne depuis la même période, Cristiano Ronaldo en est à 37 également. Quel club ne souhaiterait pas recruter un attaquant aussi prolifique. Le seul point faible qu’on pourrait pointer à l’attaquant, c’est qu’il n’a jamais remporté un trophée collectif de toute sa carrière professionnelle. Peut-être voudrait-il changer d’air pour acquérir un titre ? Mais la Premier League va si bien à Harry Kane : 2 fois soulier d’or, il aurait pu en remporter un troisième cette saison si un certain cyborg norvégien n’était pas là. L’international est aussi le deuxième meilleur buteur de l’histoire de la Premier League moderne (depuis 1992) derrière Alan Shearer (260 à 213). L’Anglais aurait aussi des raisons de rester une ou deux saisons de plus à Londres, afin de marquer l’histoire du championnat et de son club de cœur. Pourrait-il s’acclimater à un autre club que les Spurs ?
Statistiques en club lors de la saison 2022/23 :
Temps de jeu : 4 302 minutes jouées,
49 matchs (97,5% du temps possible)
G/A : 32 buts et 5 passes décisives, 37 G/A
xG : 23 expected goals en Premier League
Dribbles réussis : 1 par match en moyenne
Palmarès carrière : …
Valeur marchande : 90 millions d’euros (transfermarkt.fr)
Victor Osimhen : Promis aux sommets ?
Tout comme Harry Kane, Victor Osimhen a brillé cette saison dans son championnat. Meilleur buteur de Serie A avec 26 réalisations, le Nigérian est devenu une légende du Napoli SSC, en offrant le troisième Scudetto de l’histoire du club après 33 ans d’attente pour les Napolitains. Les tifosis n’ont pas hésité à célébrer leur numéro 9 dans les rues de la ville, ce bien avant l’obtention officielle du titre. Son entraineur cette saison est également admiratif devant le natif de Lagos : « Osimhen est un si grand attaquant […] Je suis stupéfait par le potentiel qu’il a et impatient de voir ce qu’il fera à l’avenir. Il a le rythme, l’habileté, le courage et le physique pour faire face à des situations [difficiles]. Après tout, il s’est fracassé le visage plusieurs fois parce qu’il va chercher chaque balle. Il a encore une marge de progression remarquable ».
Les qualités ne manquent pas chez Victor Osimhen et le joueur l’a montré cette saison. Avec une grande présence dans la surface de réparation, le Nigérian est capable de marquer des deux pieds, ainsi que de la tête. Combinées à sa puissance physique, sa vitesse, et sa force de placement, ses aptitudes font de lui un buteur redoutable. Le joueur est une menace immuable pour ses adversaires, de par son pressing haut allié à son physique, de fait le numéro 9 napolitain va beaucoup provoquer les erreurs de son opposant, ou bien remporter un second ballon, au détriment du joueur qui le marque. Cette saison, il a marqué une bonne partie des ses buts de ces façons-là. Punisseur, harceleur, Osimhen possède un profil qui a beaucoup manqué au PSG ces dernières saisons au poste de buteur.
L’imaginer dans le club de la capitale aux côtés de Kylian Mbappé, c’est entrevoir l’espoir d’un jeu cohérent en attaque. Comme avec Harry Kane et Son, on peut prendre le duo Osimhen-Kvaratskhelia pour concevoir les combinaisons avec le capitaine des Bleus. Voir le numéro 7 parisien prendre la balle assez bas et créer le jeu avec son milieu de terrain, avant d’envoyer une passe précise vers le Nigérian, bien placé entre deux défenseurs. Car oui, ce dernier est bon dans le placement et dans la course sur petite distance. Si les centres sont précis, ils trouveront forcément la tête de Victor Osimhen.
Avenir ou anecdote ?
Pour preuve de son efficacité, l’ancien du LOSC a marqué 31 buts et réalisé 5 passes décisives cette saison, et cela en 39 matchs joués en championnat, Coupe d’Italie et Ligue des Champions. Il sort de la meilleure saison de sa carrière, c’est indéniable, mais tout au long de son aventure en Europe, le joueur a gardé un bon rythme, avec en moyenne 19,4 buts par saison depuis 2018, entre son prêt au Sporting de Charleroi, celui à Lille et ses 3 années au SSC Napoli. Point négatif de sa saison, le joueur est quelque peu sujet aux blessures, où il aura manqué 10 rencontres au cours de cet exercice 2022/2023. Maintenant, la question reste celle de sa marge de progression. On peut, légitimement, se demander si le Nigérian n’a pas atteint son plafond de verre ? L’avantage de signer Osimhen pour Paris, c’est que le joueur connait la Ligue 1 Uber Eats, fort de sa saison 2019/20 avec les Nordistes, avec qui il finit quatrième du championnat, quatrième du classement des buteurs avec 13 buts mais aussi lauréat du prix Marc-Vivien Foé (meilleur joueur africain de Ligue 1).
Statistiques en club lors de la saison 2022/23 :
Temps de jeu : 3023 minutes jouées,
39 matchs (86 % du temps possible)
G/A : 31 buts et 5 passes décisives, 36 G/A
xG : 26 expected goals en Serie A
Dribbles réussis : 0,8 par match en moyenne
Palmarès carrière : Champion d’Italie 2023 (Napoli) ; Coupe du
Monde des -de 17 ans 2017 (Nigéria U17)
Valeur marchande : 120 millions d’euros (transfermarkt.fr)
Randal Kolo Muani : La promesse de Bondy ?
Lui aussi ne démérite pas sa place aux côtés de ses comparses Anglais et Nigérian dans les pistes du Paris Saint-Germain. Randal Kolo Muani sort d’une très belle et encourageante saison avec l’Eintracht Francfort, mais aussi avec l’Equipe de France. Qui n’a pas encore en tête son face à face (raté certes) contre Emiliano Martinez au stade de Lusail un certain 18 décembre 2022 ? Le Français, malgré ses 24 ans, est un joueur au futur prometteur et aux qualités adaptées au football moderne. Didier Deschamps, sélectionneur des Bleus loue les aptitudes de l’ancien Canari : « Kolo Muani a une qualité de course qui est un petit plus importante. C’est un bon exemple pour tous les autres joueurs qui n’ont pas été utilisés et qui peuvent être décisifs […] il a cette facilité de course, dans le dribble, il est capable de décrocher, d’être dans la profondeur, de jouer sur un côté ou l’autre… Il confirme tout ce qu’il a fait après sa Coupe du monde« .
Le joueur formé au FC Nantes est un attaquant plutôt complet pour le football actuel : rapide, technique, belle vision du jeu, provocateur de fautes, ce qui est important pour un 9 afin notamment d’obtenir des penaltys. La qualité principale chez l’ancien Canari reste son intelligence de jeu, son « QI football » est impressionnant et sert majoritairement les partenaires de Randal Kolo Muani. Toujours juste dans la passe, peut être un peu moins dans le dribble, le Français reste un buteur qui peut se jouer des défenseurs pour servir l’offensive. La polyvalence est aussi une grande qualité chez RKM. On l’a vu tout au long de la saison avec Francfort et en Bleus, l’attaquant peut très bien déborder sur l’aile, à droite comme à gauche, muni de sa vitesse et sa qualité de passe, les défenses auront bien du mal à canaliser le joueur. Mais le numéro 9 de de l’Eintracht joue également dans l’axe, il cherche constamment la profondeur tout comme envoyer un partenaire la prendre. Le joueur peut être assez bas sur le terrain, chercher les ballons sur la ligne médiane et créer l’occasion avec ses coéquipiers axiaux, qu’ont été Mario Götze et Daichi Kamada cette saison. De fait, on pourrait qualifier Kolo Muani d’un 9 et demi, à cheval entre le buteur et le meneur de jeu, un joueur qui fait le liant dans l’équipe. Cependant, quand il se retrouve en position de réel numéro 9, le joueur, de par sa technique et son cadre imposant, va souvent gagner ses duels ou du moins provoquer la faute.
L’imaginer à Paris, ce n’est pas que songer au fameux « projet Ile de France » mais c’est aussi penser à l’avenir. Recruter Kolo Muani et l’allier à Mbappé, c’est s’assurer d’un duo qui fonctionne déjà en Equipe de France, c’est former un duo de Bondynois qui s’entend bien, sur et en dehors du rectangle vert. C’est trouver une polyvalence en attaque, un buteur qui pourra jouer sur les ailes au besoin. C’est entrevoir le futur du PSG, car à seulement 24 ans, Randal Kolo Muani est en pleine progression.
Sur la pente ascendante !
Waldemar Kita, président au FC Nantes et donc de RKM à l’époque où il était encore chez les « Canaris », était critique vis à vis de son joueur en janvier 2021, alors que le transfert vers Francfort était acté : « Kolo Muani a marqué 9 buts en 37 matchs de Ligue 1. […] sachez qu’un bon avant-centre doit marquer au minimum quinze buts, si ce n’est plus« . Et bien, le dirigeant doit se retourner dans son fauteuil en voyant la saison rocambolesque de son ex-attaquant : 23 buts et 17 passes décisives toutes compétitions confondues en 2022/23 ! Une première entrée en Bundesliga et déjà un premier but en 18 minutes ont fait de lui un titulaire indiscutable tout au long de la saison. De Nantes à Francfort, la progression a été fulgurante et il est difficile d’imaginer qu’une arrivée à Paris pourrait freiner son ascension. Entouré de grands joueurs de talent, dirigé par un coach de classe mondiale comme Luis Enrique et avec la pression d’un club comme le PSG (c’est un joueur excellent sous pression, il suffit de penser à son entrée en finale de Coupe du Monde 2022), Randal Kolo Muani ne peut que progresser davantage.
Statistiques en club lors de la saison 2022/23 :
Temps de jeu : 3634 minutes jouées,
46 matchs (87 % du temps possible)
G/A : 23 buts et 17 passes décisives, 40 G/A
xG : 14 expected goals en Bundesliga
Dribbles réussis : 2 par match en moyenne
Palmarès carrière : Coupe de France 2022 (FC Nantes)
Valeur marchande : 80 millions d’euros (transfermarkt.fr)
Gonçalo Ramos : Le nouveau Pauleta ?
Fort d’une saison prolifique avec le Benfica Lisbonne et la sélection portugaise, Gonçalo Ramos est dans le viseur de Luis Campos pour renforcer l’attaque du Paris Saint-Germain. Ne serait-il pas le prochain Pauleta ?! Pas si sûr… Néanmoins, le joueur est prometteur, moins que Randal Kolo Muani et moins attrayant qu’un Harry Kane ou un Victor Osimhen, mais le Portugais possède une marge de progression importante, du fait de son jeune âge (22 ans). Le natif de Olhão a réalisé une saison qui l’a mis sous les projecteurs des grandes équipes européennes, en club comme en sélection. Le numéro 88 du Benfica demeure aussi celui qui a mis sur le banc un certain Cristiano Ronaldo, à l’occasion du huitième de finale de Coupe du Monde opposant la Seleção Portuguesa à la Suisse. Un triplé lors de ce match aura permis au joueur de passer un cap, et de devenir une attraction sur le marché des transferts.
Concernant son style de jeu, Gonçalo Ramos est un buteur moderne, assez rapide, efficace face au but, fort dans le duel aérien et très physique. Le Portugais est un joueur qui aime presser la défense, et qui le fait plutôt bien, ce qui a amené beaucoup de situation de buts au Benfica Lisbonne cette saison. Sans ballon, le joueur est généreux et n’hésite pas à être agressif sur le porteur de balle. Certains estiment qu’il y aurait du Edinson Cavani en lui. Ce n’est pas totalement faux, le benfiquiste produit beaucoup de courses, fait de nombreux appels dans le dos de la défense comme sur les ailes. Le joueur décroche beaucoup, notamment à droite, côté de son pied fort. Dès lors il ne déborderait pas dans la zone providentielle d’un certain Kylian Mbappé. Sa plus grande qualité reste son sens du but hors-norme, capable de marquer des deux pieds (bien que davantage du droit) et de la tête, Ramos possède aussi un bon jeu de tête pour marquer sur des centres ou coups de pied arrêtés. Sa sérénité dans la surface de réparation représente un atout majeur pou une équipe comme le PSG, qui fait face à de nombreux matchs sous pression dans une saison.
L’imaginer au Paris Saint-Germain, c’est penser que le club de la capitale a échoué. Echoué à ramener l’un des trois attaquants cités ci-dessus, failli à prouver son attractivité, rater son mercato en ne ramenant pas une star. Mais si Ramos devient le nouveau numéro 9 du PSG, ce n’est pas non plus une terrible nouvelle. Ses qualités, sa marge de progression, sa connivence avec d’autres joueurs portugais de l’effectif pourrait servir en bien le club de la capitale.
Trop tôt ?
Il n’est pas étonnant de voir Gonçalo Ramos dans les cibles du PSG, le joueur a réalisé une saison rocambolesque. 27 buts et 12 passes décisives toutes compétitions confondues avec le Benfica Lisbonne, et une Coupe du Monde 2022 où il a étincelé jusqu’à l’élimination du Portugal face au Maroc ont fait de lui un joueur convoité en Europe, notamment par Manchester United. Maintenant, la question reste de savoir si il n’est pas trop tôt pour le Portugais ? Ce dernier a bien profité du départ de Darwin Nunez cette saison, et a été prolifique, mais le gap entre Benfica et Paris ne serait il pas trop important ? La marge de progression reste énorme mais le buteur doit encore s’améliorer sur de nombreux domaines. Est-ce que le Paris Saint-Germain a le temps de recruter un attaquant qui doit progresser ? Pas si sur, car tout va vite avec le club de la capitale, et celui-ci se doit de recruter fort au poste de numéro 9 pour continuer de rêver aux plus grands titres.
Statistiques en club lors de la saison 2022/23 :
Temps de jeu : 3480 minutes jouées,
47 matchs (82 % du temps possible)
G/A : 27 buts et 12 passes décisives, 39 G/A
xG : 15 expected goals en Liga Portugal
Dribbles réussis : 0,6 par match en moyenne
Palmarès carrière : Champion du Portugal 2023 (Benfica)
Valeur marchande : 50 millions d’euros (transfermarkt.fr)
Dusan Vlahovic : Turin est un frein, Paris un tremplin ?
Arrivée de dernière minute dans les rumeurs qui entourent le Paris Saint-Germain sur le front de l’attaque, Dusan Vlahovic reste assez clivant. Le joueur formé au Partizan Belgrade a connu des moments étincelants dans sa carrière, mais aussi une période un peu plus sombre, et ce très récemment. L’attaquant avait affolé les clubs européens lors de sa saison 2020/21 avec la Fiorentina, et rebelotte lors de la première moitié de la saison 2021/22 avec La Viola, avant de s’envoler pour la Juventus Turin lors du mercato d’hiver pour la somme de 81,6 millions d’euros. Depuis que l’international serbe a rejoint la Vielle Dame, la réalité est totalement différente. Le natif de Belgrade est clairement dans le dur à la Juve, mais à qui la faute ? Au joueur ? Au contexte turinois ? Une chose est sure : Le joueur possède un profil intéressant, il l’a prouvé par le passé, mais ces derniers temps le Serbe n’a pas montré être un buteur à la hauteur d’un club comme Paris.
Dusan Vlahovic est un renard des surfaces, sa heatmap cette saison le prouve. Conséquence de cela, le Turinois ne participe pas réellement au développement du jeu. Sa force physique reste sa qualité principale, grand de taille (1m90) et puissant dans la conservation du ballon, le Serbe a cette capacité à avoir de l’importance dos au but, et relayer, souvent vers l’arrière et peu vers l’avant du moins. Cette qualité lui amène bien souvent un ou deux défenseurs à le marquer de près, libérant l’espace pour un coéquipier ou permettant au joueur d’obtenir la faute. Clinique avec la Fiorentina, en manque de confiance avec la Juve, sa capacité à marquer des buts reste une force chez Vlahovic. Cependant, l’avant-centre va beaucoup marquer de son pied fort (gauche), et moins du droit, un peu de la tête grâce à sa taille. Néanmoins, il marque des buts, notamment à la Fio, son efficacité était redoutable, ses placements dans la surface de réparation étaient intelligents, à l’affut sur les seconds ballons. Malheureusement, le Serbe ne s’implique pas grandement dans le pressing, il n’a pas su d’adapter aux schémas tactiques de Massimiliano Allegri, plus axés sur la défense, résultant à une saison plus que ratée.
L’imaginer au Paris Saint-Germain, c’est penser encore une fois que le mercato parisien est raté, mais une possibilité d’un transfert du Serbe, doublé d’une signature Kolo Muani, comme indiquait Le Parisien ces derniers temps, ce n’est pas une si mauvaise idée. En tant que doublure et avec son niveau de jeu retrouvé de la Fiorentina, le buteur peut apporter au PSG. En tant que remplaçant « deluxe« , son efficacité pourrait servir quand le jeu est bloqué, et que le numéro 9 titulaire n’est pas dans son match, mais il est difficile de voir Vlahovic devenir le buteur incontesté des Rouge & Bleu. Aussi, le joueur formé à Belgrade possède une bonne patte, en tant que gaucher. On pourrait songer à le voir tirer les coup-francs excentrés sur le côté droit car aucun autre gaucher au club ne saura le faire aussi bien que lui, peut être Lee Kang-In s’il est titularisé…
Deux joueurs en un
Dusan Vlahovic a deux visages. Celui de la Juve, pas efficace, blessé, en deçà de son talent. Et celui de la Fio, clinique, impressionnant et prometteur. Une saison de 49 matchs pour 20 buts et aucune passe décisive, toutes compétitions confondues avec Turin, ce n’est pas assez en comparaison de ce que le joueur a montré dans son ancien club : 21 buts en une saison de Serie A (2020/21) et 17 autres réalisations dans sa moitié de saison à La Viola en 2021/22. Ses 10 petits buts en championnat cette saison, il ne les aura marqué que contre des équipes inférieures au Top 5 italien. Pourtant quand le Serbe évoluait à la Fiorentina, le joueur était redoutable contre les grandes équipes. A voir maintenant si, en cas d’arrivée de l’international serbe dans la capitale, le Paris Saint-Germain récupèrera le joueur version Viola ou le buteur version Bianconeri.