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Le milieu du PSG : une terre renouvelée mais qui tarde à être finalisée

Comme attendu, le milieu de terrain est l’un des principaux axes de travail du duo composé de Christophe Galtier et Luis Campos. Départs, arrivées… le point à une semaine de la fin du mercato estival.

Cela fait maintenant plusieurs années que le PSG ambitionnait de renouveler en profondeur son entrejeu où seul Marco Verratti donnait pleinement satisfaction. Des années de discours sans que les actes ne viennent réellement bouleverser l’ordre des choses, comme en atteste la déception consécutive à l’arrivée de Georginio Wijnaldum l’été dernier. Cet été, en plein renouvellement de projet, le PSG de Luis Campos et de Christophe Galtier a décidé de prendre les choses en main afin de donner à l’entrejeu parisien ce coup de frais tant attendu.

Le bilan à près d’une semaine de la fin de ce mercato estival ? Deux recrues, une troisième qui n’attend que d’être débloquée, et surtout une horde de joueurs poussés vers la sortie. Premier arrivé de l’été, Vitinha a réussi à rapidement prendre ses marques. Recruté contre 40 M€ au FC Porto, le Portugais d’abord timide dans le jeu – adaptation oblige – lors de la tournée au Japon commence à montrer toute sa personnalité depuis le début de la campagne en Ligue 1. Sans être partout sur le terrain, il a cette faculté à savoir précisément où se placer et quand il doit le faire, ce qui le conduit à toujours être disponible pour ses coéquipiers.

Vitinha et Renato, premiers pas réussis

Son duo avec Marco Verratti fonctionne à merveille, bien que manquant certes de densité physique. Quand le premier n’hésite pas à rester plus bas, voire à redescendre entre deux centraux, parvient à servir de points d’appuis pour les trois stars de la MNM en n’hésitant pas à faire parler ses qualités de placement et de passe. Relances courtes ou longues, le Portugais assure et s’est, en l’état, imposé comme un titulaire en puissance aux côtés de Marco Verratti.

Vitinha est une satisfaction, mais il ne pourrait pas se reposer sur ses lauriers si l’envie coupable l’en prenait. Derrière lui, Renato Sanches veille. Bien que fragile physiquement, le joueur arrivé en provenance du LOSC sait qu’il aura une carte à jouer, et ce dès la fin de semaine à l’occasion de la réception de l’AS Monaco pour le compte de la quatrième journée de Ligue 1 – rencontre pour laquelle Vitinha est suspendu. En attendant, l’international portugais a réussi ses débuts sous le maillot parisien, se payant même le luxe de marquer contre Montpellier sur son tout premier ballon touché en tant que joueur du PSG. Il n’y avait pas mieux pour débuter sa nouvelle aventure parisienne.

Avec ces deux joueurs, le PSG a déjà apporté un coup de frais plus que bienvenu à son entrejeu, mais l’objectif n’est pas d’en rester là d’ici la fin du mois d’août. L’ambition de la direction parisienne est simple : il faut encore enrôler un milieu de terrain, et c’est actuellement la piste Fabian Ruiz qui tient la corde dans cette optique. Selon les informations dévoilées par FootMercato, un accord a même déjà été trouvé être le joueur et le PSG pour un contrat de 5 ans assorti d’un salaire annuel net de 5 M€. Problème, il reste encore à trouver un accord avec le Napoli, club avec lequel les négociations n’avancent pas dans le dossier parallèle qu’est celui du départ de Keylor Navas – le club italien souhaite le recruter dans le cadre d’un prêt sec voire librement.

Les départs se font encore attendre

En l’état actuel, le dossier Fabian Ruiz est donc bloqué, et ce alors que le joueur arrivera au terme de son contrat en juin 2023, fait ayant conduit le Napoli à le mettre de côté pour les deux premières rencontres de la saison de Serie A. Ce dossier reste, en partie, également lié à celui des départs côté PSG, notamment au milieu de terrain. Et c’est justement là que le bât blesse…

Ander Herrera, Idrissa Gueye, Leandro Paredes. Trois joueurs plus ou moins invités à quitter le club d’ici la fin du mois d’août en suivant les traces de Georginio Wijnaldum, parti plus tôt en prêt avec une option d’achat pouvant devenir obligatoire sous conditions du côté de l’AS Roma. Les trois joueurs suscitent des intérêts : le premier cité est dans le viseur de l’Athletic Club, le second est courtisé avec insistance par Everton quand le troisième est dans le radar de la Juventus. Tout pourrait être simple présenté comme de la sorte, mais évidemment, la réalité est hautement plus complexe.

Ander Herrera arrivera au terme de son contrat en juin 2024. Idrissa Gueye, lui, sera libre le 30 juin 2023. Il leur reste donc deux et un an de contrat au PSG. Un contrat qui leur permet de bénéficier de très beaux émoluments qu’ils ne pourraient jamais percevoir ailleurs. En joueur de deuxième chapeau, ils perçoivent à Paris un salaire de joueur de première catégorie, alors qu’ils retrouveront en partant un salaire de deuxième chapeau – voire moins, tout en perdant l’avantage de belles conditions sportives et d’un cadre de vie idyllique dans la capitale française. Pas simple d’accepter de tirer une croix sur ce confort pour eux qui, de surcroit, sont en fin de carrière.

C’est ainsi que les deux hommes réclament des indemnités au PSG. Précisément, il s’agirait d’une compensation pour le manque à gagner salarial qu’impliquerait le fait de ne pas honorer leurs derniers mois de contrat précédemment signé à Paris. Ils feraient donc « le geste » de quitter le PSG, sans perdre leurs avantages économiques pour lesquels ils ont signé. Problème, cette solution est refusée en l’état par le club parisien qui entend réaliser des transferts, et non procéder à des résiliations de contrat ou des versements d’indemnités. Un bras de fer s’est donc engagé. Comme l’expliquait Abdellah Boulma ce lundi soir dans un Space Twitter, le dossier Idrissa Gueye se retrouve dans l’impasse avec un PSG qui veut qu’Everton paye, Everton qui veut que le PSG paye, et le joueur qui veut que le PSG le paye. Une réunion est prévue en ce début de semaine pour tenter de débloquer les choses, mais sa finalité reste incertaine, et ce alors que d’autres clubs sont intéressés par le joueur. Il en va de même pour Ander Herrera niveau blocage : en l’état, il n’y a plus de nouvelles de l’Athletic Club depuis une semaine, la dernière information dans ce dossier étant simplement un démenti du joueur quant au fait qu’il aurait accepté de partir aux conditions du PSG

Un départ de Leandro Paredes en questions

Le dossier Leandro Paredes a le mérite d’être plus lisible. Adrien Rabiot devait quitter la Juventus pour rejoindre Manchester United, mais le dossier est tombé à l’eau en raison des exigences salariales de l’ancien joueur du PSG. Le Français est donc en passe de rester à Turin désormais, Massimiliano Allegri ayant expliqué qu’il ne le mettra pas de côté s’il reste au club. Problème, Leandro Paredes se retrouve impacté par cette situation car il était la priorité de la Juventus pour remplacer Adrien Rabiot. Si le second reste, le premier ne peut donc que difficilement venir… à moins de procéder par le biais d’un prêt avec option d’achat.

C’est justement la solution qui tient la corde selon les dernières informations parues en Italie, départ d’Adrien Rabiot bouclé ou non. Selon la presse italienne, le PSG serait OK sur le principe de prêter Leandro Paredes avec une option d’achat, solution qui conviendrait naturellement à la Juventus. Reste maintenant à savoir si cela se vérifiera, mais la pertinence d’un tel mouvement aurait de quoi interroger. Leandro Paredes, malgré ses défauts, reste un joueur de haut niveau, international argentin dans la fleur de l’âge sous contrat jusqu’en 2024. La volonté politique d’affaiblir un groupe sud-américain dans le vestiaire doit-elle primer sur la cohérence sportive de pousser dehors un joueur doté de qualités et dont le profil n’est pas doublé en l’état ? D’autres joueurs ne sont-ils pas à faire partir avant Leandro Paredes ? L’Argentin doit-il être bradé de la sorte comme un indésirable alors qu’il est loin de ce statut ? C’est toutes les questions auxquelles la direction sportive du PSG devra répondre dans ces prochains jours qui seront déterminants pour finaliser le chantier de l’été qu’a été l’entrejeu parisien. 

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