L’Equipe évoque aussi le leadership de Lionel Messi lors de ce Mondial 2022 au Qatar. Avant d’affronter la Croatie en demi-finale ce mardi (20h sur TF1 et beIN SPORTS 1), l’Albiceleste pourra s’appuyer sur son numéro 10 qui « s’affirme comme un patron sur tous les plans. » Alors que sa personnalité a souvent été jugée trop lisse par le passé, cette Coupe du monde a montré un autre visage de la Pulga à l’image du match face aux Pays-Bas en quarts de finale. « Une attitude qui a surpris tout le monde, comme ce geste de la main (pour lui dire de se taire) adressé un peu plus tôt à Louis Van Gaal, sélectionneur des Oranges. Ou cette célébration, au moment du second but argentin, où il se plante face au banc néerlandais et met les mains derrière les oreilles, un geste popularisé il y a deux décennies par Riquelme. » En plus de ses performances sur le terrain, il est désormais devenu un leader total qui n’hésite pas à défendre sa sélection. « Je n’ai jamais vu Messi comme ça. Les Argentins aiment bien ce type de démonstration, un côté un peu macho. On a l’impression qu’il essaie un peu d’incarner ce sentiment », affirme-t-on dans l’entourage du PSG.
De son côté, Le Parisien a souligné les différences entre la France championne du monde 2018 et celle de 2022 qui a atteint le dernier carrée de la compétition. Et l’attaquant du PSG, Kylian Mbappé, a énormément évolué en quatre ans et demi. À l’âge de 19 ans, il a été la véritable révélation du tournoi en Russie, en devenant le deuxième plus jeune joueur à marquer en finale de Coupe du monde (19 ans et 6 mois), après Pelé (17 ans et 8 mois). Après avoir évolué sur l’aile droite en 2018, l’attaquant de 23 ans occupe désormais le côté gauche « sans que son efficacité en soit contrariée. » Avec déjà cinq buts marqués au Qatar, il est le meilleur buteur de la compétition et le deuxième de l’histoire des Bleus en Coupe du monde (9 buts) derrière Just Fontaine (13).
Le quotidien francilien met également en avant l’état d’esprit affiché par Kylian Mbappé, très proche de celui des athlètes issus du sport US. Depuis le début de sa carrière, l’attaquant du PSG a un seul objectif en tête : « marquer l’histoire de son sport. » Et lors de ce Mondial, l’international français répond parfaitement aux attentes placées en lui. Il « est motivé par la gagne, la réussite, inspirée depuis tout petit par les plus grands champions comme Zinédine Zidane ou à l’international par Lebron James (NBA) qu’il a érigé en exemple d’hier à aujourd’hui », souligne LP. Ainsi, le mentalité des stars de la NBA est un exemple à suivre pour certains joueurs du PSG comme Kylian Mbappé ou encore Hugo Ekitike. Même s’il veut marquer l’histoire de son pays, la culture américaine est très présente chez le numéro 7 des Rouge & Bleu à l’image de son entreprise de production audiovisuelle, Zebra Valley, ou encore de son partenariat longue durée avec la National Basketball Association.
Enfin, Le Parisien revient sur l’évolution de Lionel Messi aux yeux du peuple argentin. Comparé à Diego Maradona, l’attaquant de 35 ans a souvent été critiqué pour son manque de résultats avec sa sélection, jusqu’à la victoire en Copa America en 2021. Cependant, les regards avaient déjà évolué sur la personnalité de la Pulga après la Copa America 2019 (médaille de bronze après une victoire face au Chili), où ses critiques envers l’arbitrage lui avaient valu trois mois de ban à l’international. Mais ce titre acquis avec l’Albiceleste lui a donné une autre dimension dans son pays après plusieurs échecs dont quatre défaites en finale (trois en Copa America 2007, 2015 et 2016 et une en Coupe du monde 2014). Très touché par les critiques, il avait même envisagé de mettre un terme à sa carrière internationale après le revers face à la France au Mondial 2018. Mais après quelques mois de pause, il est revenu plus fort que jamais avec l’Argentine. Depuis novembre 2019, son bilan est de 34 matches en sélection et 27 buts. « À 35 ans, le voici en mission pour une première étoile, celle qui lui permettrait d’égaler Diego Maradona, et peut-être, de mettre fin à l’éternel débat opposant les deux plus grands gauchers de l’histoire du football », conclut LP.