Agnelli défend la Super League: « Que vaut la L1 avec le PSG comme champion éternel ? »

Depuis plus d’un an, l’UEFA est en guerre avec certains historiques européens (FC Barcelone, Real Madrid et Juventus Turin) au sujet de la création d’une Super Ligue européenne. Un dossier épineux qui a repris de l’ampleur ces dernières semaines.

Depuis de nombreux mois désormais, l’UEFA est en guerre ouverte avec trois mastodontes du Vieux Continent : le FC Barcelone, le Real Madrid et la Juventus Turin. Ces derniers souhaitent lancer une Super League et ainsi quitter les compétitions européennes organisées par l’UEFA. Ancien président de l’ECA et de la Juventus, Andrea Agnelli est l’un des garants de ce projet épineux. Dans un entretien accordé au média néerlandais, De Telegraaf, il y a quelques jours, le dirigeant italien n’a pas hésité à critiquer le monopole de l’UEFA et le manque de compétitivité de certains championnats, en prenant pour exemple le PSG.

« Le monopole de l’UEFA doit être brisé »

Dans un premier temps, Andrea Agnelli a commencé à critiquer le système actuel de l’instance européenne pour son attribution des places en Coupes d’Europe, dans des propos traduits par Goal : « Le monopole de l’UEFA doit être brisé pour donner aux clubs un avenir financièrement stable. L’Ajax a été couronné champion des Pays-Bas en 2019, a remporté la Coupe et la Super Coupe des Pays-Bas et a disputé les demi-finales de la Ligue des champions. Deux mois plus tard, le club aurait pu être éliminé au tour préliminaire de la nouvelle Ligue des champions comme d’habitude. Avec autant d’incertitude, vous ne pouvez pas prendre de décisions durables et saines à long terme en tant que club. C’est pourquoi je suis en faveur d’un système de ligue dans le football européen, avec plus d’opportunités financières et sportives pour tous les clubs. »

Et pour l’ancien président de la Juventus, la plupart des championnats européens régresse et manque de compétitivité : « Nous constatons une tendance des ligues nationales à devenir de moins en moins attrayantes dans le système actuel. Il y a un manque d’émotion, les champions sont déjà destinés à l’être. Que vaut le championnat français avec le PSG comme champion éternel ? Ou les ligues italiennes, même allemandes et espagnoles sont en déclin. Seule la Premier League grandit, et grandit, et est déjà une Super League glorifiée. Ils collectent environ 4.000 millions d’euros par an, l’Espagne environ la moitié, l’Allemagne 1.500 millions et les Pays-Bas 100 millions d’euros. La domination anglaise menace également le football européen. En Ligue des champions, dès les quarts de finale, tout tourne autour des clubs anglais et de trois ou quatre autres comme le Real Madrid, le FC Barcelone, le PSG et le Bayern Munich. »

« Il ne faut pas s’attendre à des changements avec Nasser al-Khelaïfi »

Enfin, Andrea Agnelli n’a pas hésité à lancer des piques aux fortes-têtes des instances de football, dont Nasser al-Khelaïfi, président du PSG et de l’ECA (Association européenne des clubs) : « En tant que club, proclamer ouvertement que vous voulez un modèle de ligue européenne meilleur et plus juste n’est pas apprécié. Seule l’UEFA a le monopole et ralentit tout. Les clubs défendent donc leur propre position et se conforment à l’UEFA. Mon successeur à l’ECA est Nasser Al-Khelaifi, président du Paris Saint-Germain. Un gars sympa. Il a soutenu l’UEFA parce qu’un autre championnat n’est pas dans l’intérêt du Qatar, propriétaire du PSG. De lui, il ne faut pas s’attendre à des changements. Ceferin (président de l’UEFA) et Infantino (président de la FIFA) feront tout ce qu’il faut pour rester au centre du pouvoir. Pour sécuriser leurs privilèges. Avez-vous entendu ce que dit Ceferin dans le documentaire Apple ? En tant que président de l’UEFA, il se sent aussi puissant qu’un roi et parle comme un Premier ministre de l’organisation des compétitions. »

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