Hoarau raconte la première phase de l’ère QSI au PSG

Guillaume Hoarau (36 ans) est un joueur qui a marqué l’histoire du PSG (de 2008 à 2013). L’attaquant aux 114 matches sous le maillot parisien et aux 38 buts fait partie de ceux qui sont restés dans la famille Rouge & Bleu. Pour « Le Beau Jeu », podcast officiel de la Ligue 1 Uber Eats, il raconte les premières années QSI et la transformation du PSG.

« Au début nous étions contents parce qu’on s’est dit – de grands joueurs vont arriver, c’est cool – Ils m’ont dit que je garderais ma place au sein de l’équipe donc je me suis dit que je ferais ce que j’ai toujours fais et je me battrais pour ma place de titulaire. Mais il n’y a rien de certain sur un terrain de foot, explique l’attaquant réunionnais. Quand Ancelotti est devenu l’entraineur nous étions déjà premiers au classement et il a remplacé Kombouaré. On s’est dit qu’il n’aura pas de cadeaux ni de privilèges. Leonardo nous a prévenu : le navire est en train de partir donc soit vous venez à bord et vous luttez pour maintenir votre place soit vous descendez tout de suite. Donc je me suis dit que je resterais et que je ferais de mon de mieux. Ancelotti est un des meilleurs entraîneurs que j’ai pu avoir, il a un bon côté humain et il parle à ses joueurs. Je me battais pour ma place, j’étais souvent dans l’effectif, mais sur le banc. J’attendais mes minutes de jeu. C’est dur au début de perdre sa place dans le onze-type, on se retrouve sur le banc. […] Ibrahimovic est arrivé du Milan AC et je me suis dit que ça allait devenir compliqué parce que y avait Ibrahimovic, Gameiro, Ménez et d’autres attaquants. […] Je me disais c’est normal, c’est Zlatan Ibrahimovic, mais il jouait tous les matches. Parfois je rigolais avec lui et je lui demandais « Hé Zlatan, laisse-moi jouer cinq minutes », il me répondait toujours « non ». Ce gars est fou et j’ai pris énormément de plaisir à jouer avec lui. Mais à partir du moment où tu ne joues plus et que t’es même plus sur le banc tu commences à te poser des questions Quand Beckham a signé j’ai compris que le projet allait au-delà du club, ils voulaient marquer le pas et s’étendre à travers le monde. Je comprenais l’intérêt de ce transfert et ce que cela signifiait pour le club. J’ai compris que je n’avais plus ma place au PSG. Je ne m’y voyais plus. Il n’y avait plus de place pour moi, même sur le banc. Être en tribune le temps d’un match ou deux c’est bien beau mais ensuite ? Donc j’ai pris la décision de finir la saison et que je verrais pour la suite. […] Pendant la trêve hivernale un club chinois m’a contacté. Ils t’offrent un chèque à beaucoup de chiffres. J’ai réfléchi : « quitter le PSG pour un autre club français ? Impossible. » J’ai pris cette opportunité parce que je suis devenu joueur professionnel sur le tard et on m’offrait beaucoup d’argent et j’avais encore mon rêve de devenir musicien donc j’ai poursuivi le projet. C’est pour ça que j’ai choisi la Chine, il y avait d’autres clubs mais il ne m’offrait pas assez. J’y suis allé et c’était une erreur, les choses n’étaient pas en ordre là-bas. Donc je suis revenu et maintenant ça fait cinq ans que je suis en Suisse !« 

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