Julien Froment décrypte l’idée d’un loft au PSG

Un des véritables défis de la nouvelle direction sportive du Paris Saint-Germain, sera de dégraisser l’effectif. Parfois, la tâche peut sembler simple, mais à Paris elle sera plus que rude. Avec le confort de vie acquis, les joueurs qui n’entrent pas dans le projet du PSG ne souhaitent pas forcément quitter le club, au détriment de l’aspect sportif de leur carrière. C’est en ce sens, que depuis quelques jours émerge l’idée de la création d’un loft. Sur les ondes de France Bleu Paris, Julien Froment a décrypté l’idée : « En football, le loft, c’est la mise à l’écart des joueurs dont on ne veut plus. Des joueurs qui, bien souvent, trainent des pieds pour quitter le club. Et ils ont raison, car les footballeurs ont beau bien gagner leur vie – en tout cas pour les joueurs du Paris Saint-Germain – ils n’en restent pas moins des travailleurs qui ont des devoirs, mais aussi des droits« , a-t-il expliqué dans un premier temps, avant d’entrer dans les détails : « Jusqu’au premier septembre, date de fin du mercato, le PSG peut créer deux groupes distincts. En gros, ceux qui restent et ceux qui doivent partir … Mais après le 1er septembre, le loft est interdit, tout le monde doit être logé à la même enseigne. Avec un loft, c’est impossible … Qui dit loft, dit mis à l’écart du groupe professionnel, et donc détérioration des conditions de travail« .

L’UNFP aux aguets

Car en effet, au niveau du droit, le loft est une pratique interdite à un certain stade de la saison, et peut donc avoir ses limites : « En France, il y a le syndicat des joueurs, l’UNFP, pour Union nationale des footballeurs professionnels, qui a déjà prévenu : il sera vigilant à ce qu’il se passera du côté du Camp des loges … Car le président Nasser Al-Khelaïfi a été on ne peut plus clair : les joueurs qui ne font pas partie du projet devront partir, de gré ou de force« , déclare Julien Froment, toujours au micro de France Bleu Paris.

Les candidats au loft selon Froment

Une fois créé (ou pas) il faudra remplir ce loft. Nombreux sont les joueurs pointés du doigt au PSG, mais Julien Froment a dressé sa liste : « Alors, on met qui dans ce loft ? Parlons déjà des évidences : Ander Herrera, Idrissa Gueye, Layvin Kurzawa, Mauro Icardi, Julian Draxler. Ces cinq joueurs ont le profil type du lofteur: des performances décevantes pour la plupart, des salaires de nababs pour certains d’entre eux, et peu de chance de les revoir à leur véritable niveau, même avec un changement d’entraîneur. Il faut le dire clairement, ce sont des boulets pour le PSG, qui, s’il parvenait à s’en séparer, allègerait considérablement sa masse salariale« , avant de faire un focus sur le cas de Kurzawa : « Quand on pense par exemple à Layvin Kurzawa, sous contrat jusqu’en juin 2024 et qui n’a joué en tout et pour tout la saison dernière que 9 minutes, et encore c’était en juillet dernier au Trophée des champions …. Il est grand temps qu’il aille loin de la capitale … Même pour lui, à 29 ans, il a encore de très belle années de football devant lui, autant qu’il aille s’éclater ailleurs au lieu d’être plus présent dans les tournois de basket virtuel que sur les terrains de football« .

Quid de Neymar ?

S’il existe d’autres joueurs pour qui l’avenir pourrait s’écrire loin des cieux parisiens, le sort de ceux-là dépendra aussi de la volonté de la nouvelle direction sportive Rouge & Bleu selon Julien Froment : « Pour certains éléments, tout va dépendre en fait de ce que souhaitera faire Christophe Galtier, si c’est bien lui, et Luis Campos. Avec le recrutement d’un défenseur central, est-il nécessaire de conserver Abdou Diallo et Tilo Kehrer ? Au milieu, Leandro Paredes, peut être utile dans la rotation, mais le club semble vouloir trois joueurs dans l’entrejeu, Vitinha, Renato Sanches et le Lensois Seko Fofana. A-t-on besoin de Paredes ? La question peut se poser« . Concernant le cas Neymar qui fait couler beaucoup d’encre depuis la sortie médiatique du président Al-Khelaïfi à son sujet, le journaliste de France Bleu Paris n’est pas convaincu par l’idée de lui trouver une place dans un loft : « Devant, le cas Neymar, beaucoup aimeraient lui créer un loft sur-mesure … je suis plus sceptique pour ma part …« .

Ce qui a engendré cette idée du loft

S’ils ont des devoirs, les joueurs du PSG ont également des droits, dont celui de vouloir aller au bout de leur contrat, pour des raisons qui leur appartiennent. C’est en premier lieu la direction du PSG qui est responsable de la situation selon Julien Froment : « On ne peut pas en effet rejeter toute la faute sur les joueurs. Ils n’y peuvent rien si le club les a recruté avec des salaires défiant toute concurrence, et d’un côté, ils ont bien raison de vouloir aller jusqu’au bout de leur contrat pour empocher le pactole. Cela montre aussi la mauvaise gestion sportive laissée à la direction actuelle« , a-t-il déclaré avant de souligner les erreurs des mercatos passés : « Beaucoup de joueurs ont été pris à des montants – transferts et salaires – bien au-dessus du prix du marché. Résultat, ils sont difficilement vendables. Cela tombe bien, c’est la période des soldes, Paris sera certainement contraint de faire des ristournes pour se délester de ses indésirables« .

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