Mbappé : « Si l’on pense qu’en changeant d’entraîneur on va résoudre tous les problèmes… »

La fin de saison terminé, les joueurs sont désormais concentrés sur la Coupe du Monde. À quelques jours du début du mondial, Kylian Mbappé est revenu pour Paris Match sur sa première saison avec le Paris Saint-Germain, ses titres, son transfert ou encore sa déception suite à l’élimination face au Real Madrid en Ligue des Champions.

Les victoires avec le PSG

La finale de la Coupe de France
On nous donne gagnants à l’avance, mais on fournit des gros efforts pour remporter les titres à chaque fois. Et gagner cette première Coupe de France, au Stade de France, devant ma famille… Symboliquement, c’est fort ! J’étais vraiment fier.

Le titre en 2017 avec l’AS Monaco et 2018 avec le PSG
C’est complètement différent. Monaco, c’est l’outsider qui surprend son monde, “la” belle histoire. Quand on s’échauffait, on était accueillis comme des rock stars ! Paris, c’est la démonstration de force à laquelle tout le monde s’attend. On n’a peut-être pas été aussi loin que prévu en Ligue des champions, mais on a quand même fait une super saison sur le plan national.

Son transfert au PSG

Comment l’a-t-il vécu ?
Je me suis dit que le prix ne devait pas m’affecter. D’abord, l’argent n’a pas atterri dans ma poche. C’était un business entre deux clubs. Ensuite, je me suis dit que si l’on m’achetait aussi cher, c’était par rapport à certaines de mes qualités. Donc, il fallait surtout que je reste moi-même.

Est-il perturbé ?
Non, j’ai voulu être en haut de l’affiche. Un vestiaire de stars, un club ultra-médiatisé… Il faut assumer, mais j’ai choisi cette vie.

Ce qu’il a appris avec le PSG
Unai Emery m’a appris à être plus décisif, à avoir cette envie de marquer des buts. Sur le plan défensif, j’ai encore des manques, mais il m’a vraiment fait progresser. C’est un grand entraîneur : sept trophées en deux ans, ce n’est pas rien.

L’élimination face au Real Madrid 

Injuste pour Unai,Emery ?
Oui. On lui a fait porter le chapeau, mais il n’est pas le seul responsable. On a tous notre part. Si l’on pense qu’en changeant d’entraîneur on va résoudre tous les problèmes… Il fallait trouver un bouc émissaire.

Sa première grosse désillusion ?
Bien sûr, une grosse désillusion, même s’il faut relativiser : on perd contre un double champion d’Europe. J’y ai pensé pendant une semaine et, après, je suis vite passé à autre chose. C’est ça, le football de haut niveau. On oublie vite, le positif ou le négatif. C’est la vérité d’aujourd’hui qui compte.

L’équipe de France et le PSG ?
C’est la même chose. Avec les Bleus, je porte le numéro 10, mais je ne l’assimile pas au fait d’être un leader. Je le vois plus comme le rêve d’un enfant qui portait déjà le numéro 10 à Bondy et poursuit son rêve en équipe de France.

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