Revue de Presse PSG : Stade de France, Parc des Princes, QSI…

Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 27 avril 2023. Le PSG candidat pour le Stade de France, les différents candidats pour l’achat ou la concession de l’enceinte de la Seine-Saint-Denis, QSI veut étendre sa zone d’influence…

Dans son édition du jour, L’Equipe fait le point sur les candidats intéressés par l’achat ou la concession du Stade de France. C’est ce jeudi, avant midi, que les candidats intéressés doivent déposer leur manifestation d’intérêt. Pour rappel, l’Etat donne deux possibilités : se positionner pour une « concession d’exploitation » ou une « cession avec charges. » Mais ces procédures répondent à deux règles strictes à respecter : la confidentialité de la procédure et l’équité dans le traitement des candidats. « L’État doit donc veiller au respect scrupuleux de ces principes sous peine de recours et, potentiellement, de nullité de la procédure », rapporte L’E. Et compte tenu de la difficulté à constituer un dossier solide, les postulants ne devraient pas être nombreux. « Après cette remise de dossiers, l’État choisira les candidats retenus pour la suite de la procédure. Il leur sera alors remis le cahier des charges précis, auquel ils devront répondre avant la fin de l’année 2023. »

Même si son choix numéro un reste le Parc des Princes, le PSG devrait bien déposer une marque d’intérêt pour le Stade de France ce jeudi. « Une manière pour lui de trouver des solutions de repli alors que les discussions sont au point mort avec la Ville, mais aussi de mettre la pression sur la maire de Paris, Anne Hidalgo, et ses équipes. » Pour cette première étape, le club parisien n’a pas encore souhaité finaliser les partenaires qui pourraient l’accompagner dans cette aventure. Seule la société Legends Hospitality le conseille depuis la fin de non-recevoir de la mairie. « Pour la suite, si son dossier est retenu, il devrait s’associer à un promoteur immobilier, une société de Travaux publics (Eiffage ?) pour la rénovation et aussi probablement à un opérateur pour la gestion du stade, même si le PSG sait faire. » Reste désormais à connaître les concurrents du PSG dans ce dossier du Stade de France. Ce mercredi soir, un doute subsistait encore sur l’intérêt de la FIFA. Les actuels détenteurs de la concession jusqu’en 2025, Vinci et Bouygues, devraient selon toute logique déposer une marque d’intérêt ce jeudi pour un nouveau bail. GL Events postulerait également mais « un flou demeurait encore sur ses réelles intentions. »

Le quotidien sportif évoque aussi l’importance pour QSI d’étendre sa zone d’influence dans le monde du sport. À l’image du City Group et Ineos, le fonds d’investissement qatari a entamé une stratégie à long terme d’achat de parts dans des clubs. En octobre dernier, Qatar Sports Investments avait déjà acquis 30% du club de Braga. « Un audit est mené depuis plusieurs mois dans l’écurie de D1 portugaise, notamment sous la direction d’Antero Henrique, pour y apporter l’expertise du groupe. QSI ne compte pas prendre le contrôle du club mais plutôt d’essayer d’y amener une plus-value financière et un développement des revenus et des compétences », précise L’E. Les ponts entre Braga et le PSG ont déjà eu lieu avec certains jeunes qui ont été envoyés au Portugal l’été dernier. Mais QSI compte bien continuer d’étendre son influence. Des négociations sont actuellement menées avec Malaga (D2 espagnole), deux autres clubs européens et deux sud-américains, dont un brésilien, avec pour objectif de devenir actionnaire minoritaire. Les Qataris veulent étendre aussi leur zone d’influence dans d’autres sports. « Déjà présents dans le padel, ils devraient diversifier leur portefeuille. »

De son côté, Le Parisien revient sur la rupture entre le PSG et la Ville de Paris pour le Parc des Princes. Face au refus vendre l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud, le club parisien cherche un plan B et va répondre ce jeudi à l’appel de manifestation d’intérêt pour le rachat du Stade de France. Pourtant le plan initial des Rouge & Bleu était de rester au Parc des Princes. Mais la situation est ubuesque et le dossier épineux. « Il mêle argent, politique, diplomatie, mais aussi une grosse dose d’orgueil avec des protagonistes qui, depuis cinq mois, refusent de perdre la face et se rendent coup pour coup par médias interposés. » Avant d’entreprendre des travaux qui coûteront 500M€, le PSG veut devenir propriétaire de son stade. Ouverte à l’idée dans un premier temps, Anne Hidalgo a définitivement fermé la porte le 14 janvier dernier : « Le Parc des Princes n’est pas à vendre. Et il ne sera pas vendu. C’est une position ferme et définitive. » Une volte-face qui a surpris les dirigeants parisiens alors que les différentes parties planchaient depuis longtemps sur un rachat. Mais tout s’est envenimé lorsque l’édile a décidé de boycotter la Coupe du monde au Qatar. « Un affront vu de Doha, alors que depuis 2011, le Qatar a fait du PSG l’un des plus grands clubs du monde. Nasser al-Khelaïfi a trouvé dans l’extension du stade un bon moyen de riposter et de mettre l’édile face à ses responsabilités », précise LP.

Le PSG avait déjà dépensé 85M€ pour entretenir le Parc des Princes et « il est inimaginable d’investir autant sans être propriétaire. » Mais l’aspect politique est à prendre en compte dans ce dossier. Vendre le Parc des Princes donnerait l’impression d’enrichir le Qatar. « Cette opération financière serait très mal perçue par les groupes de la majorité municipale. Voilà aussi pourquoi les discussions avec la mairie patinent depuis tant d’années. » Si cela pouvait ressembler à première vue à un coup de bluff, l’hypothèse d’un déménagement au Stade de France a pris de l’épaisseur au fil des mois et le rapport de force s’est équilibré. « À ce jeu de poker menteur, la Ville peut également perdre très gros. Si le PSG déménage, le Parc devient une coquille vide, un gouffre financier pour les contribuables parisiens. Une issue inimaginable politiquement. » Du côté du PSG, on répète que la priorité est de rester au Parc des Princes, mais l’opportunité d’acquérir le Stade de France doit être saisie. Et un premier pas officiel va être réalisé ce jeudi en répondant à l’appel de manifestation d’intérêt. Mais le chemin sera encore long pour se montrer convaincant, notamment auprès des supporters. De leur côté, les élus parisiens attendent que le PSG revienne à la table des négociations et ils sont convaincus que le temps joue en leur faveur. « Rien ne presse, selon eux, puisque le bail emphytéotique lie les deux parties jusqu’en 2043. Au Qatar, en revanche, on perd patience », conclut LP.

Le quotidien francilien fait également le point sur le dossier complexe du Stade de France. « Bercy et le ministère des Sports ont lancé un appel à manifestation d’intérêt avec une double procédure : la vente et la concession. Les dossiers doivent être déposés avant ce jeudi midi et le PSG fera bien parti des candidats. » Le choix entre les deux ne devrait pas intervenir avant fin 2023. Le coût d’acquisition est évalué à 300M€, ce qui pourrait freiner les éventuels acheteurs. « Concernant le prix du SDF, la somme de 647M€ figure dans les comptes de l’État en 2021. » Travaux compris, la somme pour racheter le Stade de France s’élèverait à 700M€ assure le quotidien francilien. « Actuellement, les deux tiers du chiffre d’affaires annuel du SDF proviennent des matchs internationaux. L’enceinte de Saint-Denis a également une programmation de concerts pendant environ 4 mois. » Selon Le Parisien, l’État ne fait pas de la venue de stars internationales une condition de vente. En revanche, l’organisation des matches des équipes nationales de football et de rugby, si elle n’est pas obligatoire, sera un critère d’appréciation très important.

Reste à savoir si le calendrier du PSG sera compatible avec ceux des équipes de France de foot, de rugby et la programmation des concerts ? C’est un oui selon le club. « Nous avons étudié les calendriers du rugby, entre 5 et 6 matchs par an, et ceux des grands concerts, cela peut parfaitement cohabiter. N’oubliez pas qu’à l’origine, l’État a longtemps cherché un club résident pour le Stade de France. » Si sa candidature est retenue, le PSG n’exclut pas de s’allier à des partenaires spécialistes de l’immobilier ou de l’organisation d’événements. « En cas d’offre ferme dans les prochains mois, le PSG devra également affronter une autre bataille : l’Assemblée nationale. Car une cession du stade nécessite de déclasser le Stade de France du domaine public, donc de passer par la loi et un vote des députés. L’hypothèse d’un Stade de France sous pavillon qatari est loin d’être acquise » , conclut LP.

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