Duluc: « Ce matin on sait quelle équipe peut être le PSG quand se joue son destin »

Savourer avant de s’inquiéter. Mercredi soir, et plus que jamais, le PSG a été Parisien, battu par les flots, mais sans sombrer (fluctuat nec mergitur). Après la victoire 3-2 des hommes de Mauricio Pochettino sous la neige de Munich, savourons jusqu’à mardi prochain, jour de la seconde manche. Et qui sait, les supporters pourront peut-être savourer plus grand le soir du 12 avril. C’est un peu le sens de l’édito de Vincent Duluc ce matin dans L’Equipe (à lire si possible dans son intégralité).

« Si on était raisonnables, on rappellerait immédiatement qu’il n’y a rien à célébrer, et que le sens de ce match dingue et magnifique est surtout de continuer, une semaine de plus, à avoir une trouille bleue. Mais si on était raisonnables, on n’aimerait pas autant ces soirées brûlantes, ces parfums d’épopée, cette mythologie des matches sous la neige, et ces victoires arrachées à toute logique, bien plus qu’au hasard », commente Vincent Duluc. « Une vérité : l’exploit du PSG, provisoire mais somptueux, est la victoire de plusieurs choses mais pas celle du jeu, ni celle de la solidité. Les Parisiens auraient pu en prendre sept. Cela aurait été la logique même d’un match qui a consolidé la sanctification de Navas, mais qui a également répondu à deux questions essentielles d’un même élan : oui, le PSG est capable de tout quand Neymar et Mbappé sont à ce point à la hauteur de leur talent et de l’événement, et oui, il sait faire naître un sentiment d’équipe dans l’adversité, ou bien dans ses bons jours. […] Plusieurs éléments constitutifs de l’épopée européenne ont traversé la soirée. […] Ce matin, on ne sait toujours pas vraiment quelle équipe est le PSG sur la durée, mais on sait au moins, quelle équipe il peut être sur une soirée où se joue son destin. […] Cette soirée aura été la mise en lumière des sans-grades, des obscurs, de Danilo à Gueye. Demain, quand nous serons parvenus à être redevenus raisonnables, il sera l’heure de songer qu’il y a un match retour et de nous en inquiéter. Mais, dans un même élan, nous nous souviendrons que l’espoir ne coûte pas beaucoup plus cher que l’inquiétude.« 

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