Revue de Presse PSG : Bayern, Luis Enrique, Safonov, Dembélé…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce mercredi 27 novembre 2024. La défaite face au Bayern Munich (1-0), le déclassement parisien en Ligue des champions, les choix manqués de Luis Enrique, l’expulsion évitable d’Ousmane Dembélé, l’erreur de Matvey Safonov…
Dans son édition du jour, L’Equipe consacre sa Une « au déclassement » du PSG en Ligue des champions. Avec ce nouveau revers face au Bayern Munich (1-0), le 3e en 5 matches de C1 cette saison, le club parisien montre qu’il ne fait plus partie des top clubs européens. Une défaite concédée après une erreur de Matvey Safonov, le titulaire surprise de Luis Enrique avant le coup d’envoi, suite à un corner mal renvoyé. Depuis son arrivée sur le banc parisien, le technicien espagnol en est à six victoires en dix-sept rencontres de LdC. Ce revers place les Rouge & Bleu au bord du précipice et alors qu’il faudra gagner deux matches sur trois pour espérer poursuivre la compétition. Actuellement 26e, hors des places qualificatives pour les barrages, les champions de France devront s’imposer à Salzbourg dans deux semaines pour ranimer l’espoir.
La décision la plus forte de Luis Enrique a finalement entraîné la défaite de son équipe, avec la titularisation du portier russe en lieu et place de Gianluigi Donnarumma. « Les entraîneurs réticents à ces changements de gardien ont l’habitude d’argumenter qu’en cas d’échec, la décision fait deux morts, et le PSG va se retrouver avec un gardien qui ne sent plus la confiance de son entraîneur et un autre qui n’a pas su la justifier. » Depuis le début de la saison dernière, le club parisien a encaissé six buts sur coup de pied arrêté en LdC. Concernant le plan de jeu mis en place à l’Allianz Arena, tout n’est pas à jeter. Si l’absence d’un vrai avant-centre dans le onze de départ perdure, ce qui a surpris est ce marquage individuel généralisé, « dessinant un système inédit peu cohérent avec l’idée d’une progression et d’une construction. » Même sous pression, les Parisiens auraient pu mieux s’en sortir en première période avec un peu plus de lucidité dans le dernier geste. Par la suite, le match s’est complètement ralenti suite à l’expulsion d’Ousmane Dembélé avant l’heure de jeu (56e). « Il reste trois journées, et pour gagner deux fois, il faudra que cela change. La vérité est qu’il faudra que tout change. »
Le quotidien sportif revient plus en détails sur les choix non-payants de Luis Enrique durant cette rencontre face aux Bavarois. Comme il le répète souvent, le technicien espagnol souhaite être le plus imprévisible possible pour ses adversaires. Ainsi, certaines décisions inattendues ont lieu avant le match. Ce mardi, le coach parisien avait décidé de titulariser Matvey Safonov dans les buts. L’ancien sélectionneur de l’Espagne a aussi maintenu le suspense jusqu’au bout autour de son organisation tactique. « Contrairement à d’habitude, ses joueurs n’ont pas procédé à une mise en place pendant l’échauffement, laissant planer un doute. » Au final, Luis Enrique a sorti de son chapeau un 4-4-2 losange avec João Neves en pointe haute sur le papier et un marquage quasi individuel de ses milieux : Vitinha sur Jamal Musiala, Fabian Ruiz sur Joshua Kimmich et Warren Zaïre-Emery ou João Neves sur Leon Goretzka. De son côté, Marquinhos devait surveiller Harry Kane, le suivant même parfois loin de son but pour empêcher l’international anglais de se retourner et servir ses coéquipiers.
Une structure inédite qui a gêné ses joueurs pendant les premières minutes de la rencontre avec un manque de coordination, de justesse et de fluidité. Après un début de match difficile, les Rouge & Bleu sont parvenus à échanger des ballons dans le camp adverse avec des attaquants qui se montraient de plus en plus. Mais avant la pause, Luis Enrique a été plombé par un autre de ses choix avec l’erreur de Matvey Safonov (38e). Au retour des vestiaires, l’expulsion d’Ousmane Dembélé n’a rien arrangé et Bradley Barcola a été aligné à la pointe de l’attaque dans un 4-4-1. Dans le dernier quart d’heure, le coach parisien a décidé de relancer Gonçalo Ramos à la compétition après trois mois d’absence, mais le Portugais n’aura eu aucun bon ballon à négocier. « Pour une fois, Luis Enrique ne regrettera sans doute pas que le score ne reflète pas le rapport de forces du soir. »
Dans L’Equipe, il est également question de l’expulsion très sévère mais évitable d’Ousmane Dembélé après deux avertissements dispensables. Avec le départ des stars, l’international français voulait revêtir un nouveau costume, celui du leader offensif numéro 1 de ce nouveau projet. Mais un cadre du groupe ne devrait pas faire cela. Si son deuxième carton jaune pour un tacle peu dangereux sur Alphonso Davies est sévère (56e), le premier avertissement est en revanche largement évitable. À la 37e minute, le numéro 10 parisien « s’en prend vertement et longuement à l’arbitre, qui lui délivre un avertissement pour contestation. Une scène qui se prolonge et au cours de laquelle on voit Dembélé insulter le sifflet roumain. À cet instant, l’ancien Barcelonais ne peut pas ignorer qu’il sera particulièrement surveillé ensuite. » Surtout face à un arbitre qui est réputé pour avoir la gâchette facile.
Une expulsion qui obscurcit encore un peu plus la prestation déjà compliquée du Français sur la pelouse de l’Allianz Arena. En première période, l’ancien Rennais a eu trois situations de frappe mais sans succès. « Dans ce PSG si pauvre en créateurs, dans ce PSG qui manque tant de talent, la lumière doit venir de lui. Elle n’est jamais venue. » Le champion du Monde 2018 devra laisser son équipe en Autriche dans deux semaines pour cause de suspension face au RB Salzbourg. Mais le club parisien devrait pouvoir s’en sortir sans son numéro 10. « Mais ensuite ? Face à Manchester City, Stuttgart et peut-être après (ou pas…), Paris n’existera pas en Ligue des champions sans un autre Dembélé. Un tout autre Dembélé », conclut L’E.
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De son côté, Le Parisien évoque aussi cette défaite du PSG sur la pelouse du Bayern Munich (1-0) en Ligue des champions. Une rencontre marquée par les choix perdants de Luis Enrique. Le seul but du match est venu d’une faute de main de Matvey Safonov, titulaire surprise du coach parisien. À cela s’ajoute une organisation tactique inédite. « Le match a commencé par une épreuve dans tous les sens du terme, au menu du bac tactique. Il a fallu placer les joueurs sur le terrain, comprendre qui était où et pourquoi et parfois rester en plan. » Nuno Mendes a évolué pendant quelques minutes au poste d’avant-centre, donnant parfois l’impression que l’équipe parisienne évoluait à dix. « Il a toujours manqué un Parisien, pas seulement devant même si c’était là le plus criant mais aussi au milieu où le Bayern possède la science du jeu entre les lignes. » Après avoir utilisé un faux numéro 9 lors des matches précédents, cette fois-ci, Luis Enrique a décidé d’évoluer sans attaquant tout court, « à moins de considérer le repositionnement d’Ousmane Dembélé quand il était encore là, dans l’axe, comme le chaînon manquant. »
Avec ce nouveau schéma, Luis Enrique a détruit la créativité de ses joueurs, incapables d’être menaçants sur la durée du match malgré une défense bavaroise pas sereine, même si certains mouvements parisiens ont réussi à semer la panique. Plus mordant et haut après la pause, le PSG a mieux entamé sa seconde période. Mais cela n’a duré que onze minutes jusqu’à l’expulsion très sévère d’Ousmane Dembélé. « On dirait qu’il y avait un contentieux dès le début de la rencontre entre le Roumain Istvan Kovacs et lui. » De quoi mettre fin à tout espoir d’un retour pour les Rouge & Bleu. Ce PSG-là « s’enfonce dans la médiocrité en provoquant un peu de colère comme si on nous avait gâché notre grand match, ou pis, dans l’indifférence. Au fond, c’est comme ça. Paris a un entraîneur baroque aux idées fixes et une équipe au talent peu garni. Elle grandit, elle ne grandit pas, on ne sait pas. C’est comme ça et ça ne changera pas dans l’immédiat. »
Enfin, le quotidien francilien fait un focus sur Matvey Safonov. Titulaire au coup d’envoi, en lieu et place de Gianluigi Donnarumma, le portier de 25 ans a été coupable d’une faute de main sur l’unique but de la rencontre. Présent lors de la victoire face au TFC (3-0) vendredi dernier, la titularisation du Russe prenait de l’épaisseur ces derniers jours. Et cela s’est confirmé ce mardi soir. Quelques minutes avant le match, Luis Enrique avait expliqué ce choix : « Ça varie en fonction de ce que je vois sur le terrain, ce qui est le mieux pour l’équipe et ce que fait l’adversaire. C’est une équipe qui nous ressemble, presse très haut. On aura besoin de l’aide de notre gardien. » Le technicien espagnol jugeait donc l’ancien de Krasnodar plus apte dans la relance face au pressing adverse.
Dès le début du match, le numéro 39 des Rouge & Bleu s’est mis en évidence en repoussant quelques tentatives bavaroises. Les premières impressions étaient bonnes jusqu’à cette erreur fatale sur corner. Gêné par la présence de Jamal Musiala devant lui, l’international russe a manqué sa sortie aux poings permettant à l’opportuniste Kim Min-jae de marquer le seul but de la rencontre (38e). En seconde période, Matvey Safonov a réalisé quelques parades, notamment sur une frappe de Jamal Musiala détournée sur son poteau. « Un ultime arrêt qui aura permis à Paris de garder un espoir de revenir au score. Mais au milieu d’une copie plutôt propre, sa seule erreur aura coûté cher », conclut LP.