Lugano : « J’ai été important dans cette transition silencieuse, difficile, mais très utile au PSG »

Recruté en toute fin du premier mercato du PSG version QSI (en 2011), le défenseur central uruguayen Diego Lugano n’avait pas exactement brillé avant de quitter Paris en 2013. Aujourd’hui directeur des relations institutionnelles du Sao Paulo FC, où il travaille avec Rai, l’ancien international estime qu’il n’a pas pu se concentrer sur le terrain lors de ses premiers mois au PSG. C’est à ses yeux le pourquoi du comment de son échec en France.

« Sportivement, je n’ai pas assuré, c’est vrai. J’aurais dû être plus important. Je me suis souvent demandé pourquoi… J’ai été un des premiers étrangers de l’ère QSI à débarquer. Leonardo m’avait donné la responsabilité de changer la mentalité du vestiaire, de le professionnaliser en quelque sorte. J’ai entamé cette transition mais c’était difficile de faire accepter ça. J’ai perdu pas mal d’énergie dans ce processus. Il fallait passer d’un PSG normal à un PSG millionnaire qui allait voir débarquer les plus grands joueurs du monde. C’était un gros changement », explique Diego Lugano dans France Football. « Il m’a manqué un peu de chance, le bon timing. On était sous le feu des critiques car on était le nouveau PSG. Tout cela a contribué au fait que le mariage n’a pas fonctionné comme je l’espérais. Je n’ai pas été aidé car le PSG n’était pas prêt à opérer de tels changements. Je suis resté quatre mois à chercher une école pour mes filles, je devais me débrouiller pour trouver un appartement, une protection sociale… Dans une nouvelle ville et sans parler la langue, ce n’était pas simple. Et c’est pendant ces 4-5 mois que j’ai dû jouer le plus, en étant préoccupé par ma famille. Ça ne se fait pas. Quand tu investis autant d’argent sur un joueur, tu ne peux pas l’accueillir comme ça. Ça m’a fatigué mentalement. Mais je crois que j’ai réussi à changer un peu les mentalités… J’ai essayé d’aider, de participer. D’ailleurs, au club, ils savent que j’ai participé au changement. C’est pour ça que lorsque je passe à Paris, je suis reçu comme un crack que je n’ai pas été sur le terrain ! (Rire.) J’en suis fier. J’ai été important dans cette transition silencieuse, difficile, mais très utile. »

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