Le 3-4-3, un système qui interroge

Le PSG réalise un début d’exercice presque parfait. En 12 rencontres, les Rouge et Bleu ont goûté à la victoire à 11 reprises. Nouvellement intronisé coach cet été, Christophe Galtier réussit donc ses débuts et ce, avec l’instauration d’un tout nouveau système : le 3-4-3.

S’il y a bien quelque chose qui a évolué cette saison sous l’égide de Christophe Galtier, c’est une certaine cohérence. En effet, même si certains trous d’air sont encore observés par moment, le niveau de jeu affiché est sans commune mesure avec ce que le club de la capitale nous a proposé en 2021-2022. Alors, qu’est ce qui a concrètement changé ? Quand on regarde les compositions parisiennes aujourd’hui, une chose nous saute bien évidemment aux yeux : le système employé. Réclamé à cor et à cri l’année dernière, le fameux 3-4-3 a enfin été mis en place. Et sur le papier, cela fonctionne donc plutôt bien.

Des points à éclaircir

Néanmoins, quelques menues interrogations subsistent. Étant donné que nous sommes encore qu’aux prémices de cet exercice, cet état de fait reste tout à fait logique. Car oui, depuis plusieurs saisons, le PSG évolue soit en 4-3-3 soit en 4-2-4. On le sent notamment quand on observe l’arrière-garde Rouge & Bleu, les automatismes ne sont pas encore bien établis. Au-delà de ce constat, il est intéressant de s’interroger sur les défenseurs présents actuellement au sein de l’effectif du PSG. Ils sont cinq à réellement postuler pour ces trois places : MarquinhosPresnel KimpembeSergio RamosDanilo et Nordi Mukiele. D’emblée, la substance ne parait nullement conséquente, surtout au vu du calendrier ahurissant qui va se déployer jusqu’à la Coupe du Monde.

Là, on peut clairement se dire que le mercato a été particulièrement mal géré. Ce qui n’est pas non-plus étonnant. Changer de direction sportive juste avant l’ouverture du mercato ne permet pas vraiment de préparer au mieux celui-ci. Ainsi, laisser partir Thilo Kehrer et, surtout, Abdou Diallo sans recruter le moindre défenseur derrière s’assimile à un mouvement très peu ingénieux. La piste parfaite était pourtant toute trouvée en la personne de Milan Skriniar. Toutefois, les exigences de l’Inter, jugées hors sol par la direction sportive du club, ont mis fin à ce dossier. Un dossier qui se sera pourtant étendu durant presque trois mois. Le manque de solution de secours reste, malgré ce, très problématique car, comme exposé précédemment, les cartouches ne sont pas pléthore aujourd’hui. Pire, des points restent encore en suspens : est-ce que Sergio Ramos gardera un tel rythme physique ? Quid de la fragilité, souvent observée, de Presnel Kimpembe ? Non, si instaurer ce système semblait être une très bonne idée à l’origine, le recrutement estival ne permet pas véritablement d’envisager ce schéma de manière viable sur le long terme. De plus, s’il affiche un niveau intéressant depuis le début de la saison, Sergio Ramos ne parait pas non plus très adapté pour évoluer en tant que central droit. Sa lecture du jeu, son expérience et sa qualité de relance sont des atouts certains, mais il a également une forte propension à se faire prendre dans son dos au cours d’attaques rapides.

Milan Skriniar comme solution cet hiver ?

La prochaine fenêtre des transferts devrait logiquement être l’occasion de rectifier ce manquement. D’ailleurs, selon les derniers échos, la piste menant à Milan Skriniar serait toujours active. Dans cette optique, une somme d’environ 25 à 30 millions d’euros serait en préparation afin de racheter les six derniers mois de contrat du taulier slovaque de 27 ans. Mais d’ici là, en cas de blessure ou de grosses méformes, quelles options s’offrent concrètement à Christophe Galtier ?

Tout d’abord, cela est instinctif, passer au 4-3-3. Instinctif certes, mais pas vraiment logique. Dès le départ, c’est le 3-4-3 qui a été annoncé. En ce sens, c’est sur quoi le technicien francilien se base. Revenir à un système à quatre défenseurs pour une période donnée serait assez dommageable. D’autant plus pour des éléments comme Achraf Hakimi et, surtout, Nuno Mendes qui se plaisent en tant que piston. Cependant, cette transition vers un milieu plus renforcé semble inéluctable dans l’état actuel des choses. à voir comment Christophe Galtier a anticipé son coup. Une problématique est, encore une fois, présente : qui placer devant la défense ? Aujourd’hui, à part Danilo, trimbalé entre le milieu et la défense, aucun joueur ne possède le profil de véritable numéro 6. Et c’est, encore une fois, l’un des points négatifs du dernier mercato : que ce soit Marco VerrattiFabian RuizRenato SanchesVitinha ou Carlos Soler, tous sont des 8, voir des 8 et demi.

Autant de points que Christophe Galtier devra régler. C’est aussi dans ce genre de moment qu’on jauge la qualité réelle d’un entraîneur. Arrivera-t-il à s’adapter ? Trouvera-t-il la solution idoine le moment venu ? Les prochaines semaines devraient nous éclaircir à ce sujet.

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