Revue de Presse PSG : LdC, Atlético, attaque, Donnarumma…
Vu et lu au sujet du PSG dans la presse hexagonale ce jeudi 7 novembre 2024. La défaite sur le gong face à l’Atlético de Madrid (1-2) en Ligue des champions, le nouveau gâchis parisien en LdC, une attaque une nouvelle fois pointée du doigt, Gianluigi Donnarumma pas décisif dans les buts…
Dans son édition du jour, L’Equipe évoque cette désillusion du PSG en Ligue des champions après la défaite sur le gong face à l’Atlético de Madrid (1-2) à l’occasion de la 4e journée de la phase de ligue. Après ce revers, le club de la capitale se retrouve en 25e position, soit hors des places qualificatives. À mi-parcours d’un calendrier avec trois déplacements encore au programme, la formation parisienne « touche du doigt son déclassement, qui tient tout à la fois à la fuite de ses talents singuliers, aux oppositions radicales de son entraîneur, notamment autour du poste d’avant-centre, à la manière dont tout le monde s’unit pour dilapider les occasions les plus belles, et à une certaine jeunesse sûrement. Mais, aussi, peut-être, à l’incapacité de ses joueurs à sortir du cadre et à dépasser sa fonction pour sauver sa partie. » Pour gagner ce type de rencontres, il faut plus du talent que cela, cependant, au PSG, Bradley Barcola doit encore franchir un cap en C1.
Comme face au PSV Eindhoven (1-1), les champions de France ont multiplié les occasions pour arracher la victoire avec de nombreuses séquences, de l’intensité et de la variété dans leur jeu mais, cette fois-ci, ils ont trouvé le moyen de perdre dans les ultimes secondes sur un contre conclu par Angel Correa. Si certains joueurs parisiens avaient été plus calmes et adroits dans le dernier geste, le résultat aurait été tout autre. « Voilà comment le PSG se retrouve à la tête, ce matin, d’un bilan pitoyable d’une victoire en quatre matches européens, et d’une 25e place qui le ramènerait à la maison fin janvier, si rien ne changeait. Pour cela, il faudra rapporter quelque chose du Bayern, le 26 novembre, ou alors de Salzbourg, le 10 décembre. Ou alors trembler jusqu’au bout pour une qualification qui semblait évidente, il y a un mois, et qui ne l’est plus. »
Et dans cette rencontre, le PSG a une nouvelle fois failli dans la finition. Si les joueurs de Luis Enrique ont eu la possession du ballon (70%), cela a mis en lumière des carences moins perceptibles en Ligue 1. « Quand l’intensité augmente, que l’oxygène et les espaces se font plus rares, l’attaque parisienne peine à se faire entendre. Et personne n’échappe à la faillite, y compris l’architecte Luis Enrique. » Pour cette rencontre, le technicien espagnol avait titularisé Marco Asensio en faux numéro 9. Cependant, l’ancien Madrilène n’a eu aucune influence sur le jeu de son équipe. Il a été inexistant face à la défense renforcée des Colchoneros avec seulement 2 ballons touchés dans la surface. Il a souvent décroché mais sans parvenir à impulser des mouvements collectifs, laissant finalement ce rôle au duo Dembélé-Hakimi.
S’il performe en Ligue 1, Bradley Barcola montre encore beaucoup de lacunes en Ligue des champions, où il compte seulement 1 but en 14 apparitions. Excentré sur son côté gauche, le numéro 29 des Rouge & Bleu a vécu une soirée compliquée avec des deux-contre-un face à Simeone et Molina. Pendant la première heure du match, il a fait peu de différences sur son aile. Et lorsqu’il est parvenu à passer, il a buté à deux reprises sur Jan Oblak. « Ce match vient confirmer qu’il doit progresser sur ces situations – qu’il va souvent revivre au top niveau – où il ne peut arriver lancé et profiter de sa vitesse. Un défi qui marquera son passage définitif chez les grands et auquel Mbappé a été confronté en son temps. » Enfin, pour Ousmane Dembélé, les matches se suivent et se ressemblent, ou presque. L’international français a été l’élément clé de l’animation offensive de son équipe avec plusieurs tentatives de dribbles et des occasions créées. Et il confirme aussi que son duo avec Achraf Hakimi sur le côté droit apporte un danger permanent. « Mais s’il veut enfiler les points et ne pas rater le printemps pour la première fois de l’ère qatarie, il faudra bien que quelqu’un se décide à marquer. Cela fait désormais six matches de suite en C1 qu’un attaquant du PSG n’a pas trouvé la faille. »
Enfin, le quotidien sportif met en avant la nouvelle performance manquée de Gianluigi Donnarumma. Pas sollicité par les attaquants de l’Atlético de Madrid, le portier italien n’a pas su se montrer décisif sur le deuxième but madrilène et va relancer les débats sur la hiérarchie à son poste. Considéré comme l’un des meilleurs gardiens, l’ancien de l’AC Milan aurait dû sortir une parade décisive sur cette frappe d’Angel Correa au bout du temps additionnel. « Mais le gardien italien, malgré le rebond, malgré le ballon frôlé par Pacho, peut sans aucun doute mieux faire sur cette manchette main droite. L’ancien Milanais (25 ans) a pourtant plutôt la bonne attitude : des appuis vifs et réactifs. Sa prise de décision est même rapide. Mais il est plombé par deux aspects techniques : il est trop haut sur ses appuis et n’a donc pas le temps de descendre au sol. Puis sa main n’est pas suffisamment ferme. »
De quoi remettre en cause sa place de titulaire au PSG ? Même s’il est encore trop tôt pour l’affirmer, ce but encaissé nourrira forcement une réflexion à venir au sein du staff parisien et aussi des dirigeants. Le recrutement de Matvey Safonov contre 20M€ l’été dernier avait pour but de mettre la pression sur Gianluigi Donnarumma. Un choix jusqu’à présent inefficient. Mais, Luis Enrique serait-il capable de franchir le pas et bouleverser la hiérarchie des gardiens. « Déboulonner Donnarumma de son statut actuel aurait des conséquences lourdes. Sur la vie, pas toujours fluide entre les trois gardiens parisiens. Mais surtout sur Donnarumma lui-même. Le gardien est devenu au fil des saisons une des figures de ce groupe. Le rétrograder, dans un contexte de possible prolongation (il est sous contrat jusqu’en 2026) et relancer la ‘guerre des goals’ ouvrirait un foyer de tensions. Actuellement, Luis Enrique a-t-il vraiment besoin de cela ? Vraiment pas sûr… »
De son côté, Le Parisien revient aussi sur cette défaite cruelle du PSG face à l’Atlético de Madrid (1-2). Pour l’instant, face aux mastodontes du football européen, le club de la capitale a vécu une défaite logique à Arsenal (2-0) et vient de subir une désillusion contre les Colchoneros à domicile. À cela s’ajoutent un abandon de deux points au Parc face au PSV Eindhoven (1-1) et une victoire in-extremis contre Girona (1-0) grâce à un but contre son camp. La saison européenne du PSG est très mal embarquée avec seulement 4 points pris après 4 journées, dont trois rencontres à domicile. « Ne réveillez pas un chat qui dort. Il ronronne, rêvasse, s’imagine à droite puis à gauche, s’enroulant autour d’un fil à retordre, sans doute passionné par un match de handball entre une équipe qui attaque et l’autre qui défend. Ce chat s’appelle PSG, offrant toute une première période le spectacle infiniment triste et petit de son manque d’idées, d’une possession stérile sur le rythme d’un match de Ligue 1, ne devant son salut qu’à une perte de balle dans la surface d’un défenseur aux abois depuis plusieurs saisons, Clément Lenglet, passeur décisif pour Ousmane Dembélé lui-même servant un Warren Zaïre-Emery plein de sang-froid (1-0, 14e). »
En seconde période, les joueurs de Luis Enrique ont décidé de mettre davantage de vitesse et de percussion dans leu jeu avec un Jan Oblak qui a eu plus de boulot. Cependant, « le PSG continue de livrer des sorties sympatoches sans temps fort ni basculement dans l’irrationnel, escorté d’aucune des qualités qui font la force de Brest, Lille ou Monaco, la solidarité, le courage, quelques principes simples de jeu dans le secteur offensif et le talent individuel de deux ou trois éléments qui illuminent le travail collectif. » La défense parisienne sur le dernier but encaissé démontre un manque de grinta et d’envie à l’image du match de Nuno Mendes. « Comme il n’a plus en rayon cette individualité capable de craquer les meilleurs cadenas, le PSG reste cette équipe qui produit essentiellement de l’ennui et de la frustration et peut perdre sur un contre à la dernière seconde. Aucune cruauté ne lui sera épargnée », conclut le quotidien francilien.