Grace Geyoro évoque la perte de son brassard de capitaine

Grace Geyoro est l’une des cadres des Féminines du PSG. Même si elle a perdu le brassard au profit de Paulina Dudek, la milieu de terrain ne compte pas changer son style sur le terrain, toujours prête à donner des consignes à ses coéquipières et aux plus jeunes. Dans une interview accordée à Bein Sports, elle s’est longuement confiée sur son début de saison, le changement de staff, les nombreux mouvements dans l’effectif ou bien encore l’élimination précoce en UEFA Women’s Champions League.

L’élimination en UEFA Women’s Champions League

« Malheureusement pour nous, on ne participera pas à la Ligue des champions cette saison. C’est quelque chose qui était très difficile. Quand on est le PSG, ce club avec autant d’exigences, c’est difficile de se dire qu’on ne participera pas à la Ligue des champions. Si on doit tirer un petit point positif, on va dire que l’on va un peu plus pouvoir couper et se concentrer sur le championnat et la Coupe de France. L’élimination, ça pique beaucoup. Pour moi, c’est la meilleure compétition qui existe. Quand on joue la Ligue des champions, surtout nous qui avons pu le faire l’année dernière avec l’ambiance du Parc, les supporters, les Ultras et tout ce que ça représente. Ce n’est pas comparable avec aucune autre compétition. Après l’élimination, ça a été un très gros coup dur pour nous, surtout que l’élimination arrive très tôt dans la saison. »

Son début de saison

« En termes de statistiques, forcément positif. J’ai quand même réussi trois buts et délivré une passe décisive. Mais dans le contenu, il faut que l’on aille chercher autre chose, que ce soit individuellement, mais aussi collectivement. Les matches, on les gagne, mais on a envie de montrer qui est le Paris Saint-Germain, comment joue le PSG, quelle est surtout son identité. Et pour l’instant, je trouve qu’on n’y est pas encore. Donc, je dirais positivement dans les statistiques, mais dans le contenu, un peu compliqué. »

Les nombreux changements cette saison

« C’est sûr qu’il y a eu énormément de changements. Déjà, quand tu changes tout un staff, il faut savoir que cela va changer énormément de choses aussi sur le terrain. On a perdu quelques joueuses, mais on en a aussi récupéré. Il faut aussi que ces joueuses-là s’adaptent à l’exigence du PSG, la façon de jouer, l’identité. Quand on est le PSG, que l’on joue tous les matches, on est obligé de les gagner. Certaines n’avaient peut-être pas forcément cette mentalité. Il faut arriver dans ce club, s’adapter, et dès fois ce n’est pas facile. Mais on est là aussi pour les encourager, les encadrer, leur montrer le chemin à suivre. »

Fabrice Abriel

« On est en train d’apprendre à le connaître, à le comprendre. Je pense que c’est une philosophie de jeu basée sur énormément de transitions, de verticalité. La saison dernière, on était beaucoup plus basé sur la possession. Ce sont deux choses différentes. Notre système de jeu a aussi changé. La saison dernière, on était sur un 3-5-2 et là, on est sur 4-3-3. Qu’on le veuille ou pas, il y a des changements. Je pense que le plus difficile, c’est de s’adapter à ces changements-là. »

Les consignes qu’on lui donne

« En toute humilité, on ne m’a pas forcément donné de consignes. Je démontre chaque jour, match après match, ma façon de jouer. Je suis aussi porté vers l’avant, mais j’ai aussi des capacités à défendre, à revenir défendre. J’aime aussi être cette joueuse box-to-box. J’essaye de mettre toutes mes qualités au service du collectif, comme je l’ai toujours fait. Rester la joueuse que je suis sur le terrain, peu importe le coach qui va venir. On m’a trouvé ici avec ce que je représente et ce que je suis sur le terrain. J’essaye d’apporter le maximum, de communiquer, de mettre les joueuses à l’aise. Mon rôle, ce que je suis. »

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Le leadership

« Honnêtement, je ne changerai pas, peu importe le coach que je vais avoir, peu importe l’environnement que j’ai. Je représente cette joueuse. J’ai cette facilité à communiquer sur le terrain. Peu importe ce qu’il peut se passer autour, que ce soit négatif comme positif. Je suis dans un club qui m’a tout donné. Je suis reconnaissante envers ça. Quand je suis sur le terrain, je me donne à 100%. J’essaye aussi d’accompagner les jeunes. On a un groupe très jeune, je fais partie des plus vieilles de l’équipe à 27 ans. Ca m’a mis un petit choc. J’essaye d’avoir ce rôle de grande sœur comme j’ai pu l’avoir à mes débuts en professionnel. Comme je l’ai dit, cela passe par la communication, mais également par l’exemplarité. Si sur le terrain, je suis toujours à 200%, une jeune, elle ne peut pas arriver et ne pas faire les efforts. Elle va le faire naturellement, instinctivement, parce qu’elle va dire : si Grace le fait, je vais le faire aussi, je n’ai pas le choix. Sinon, je vais lui tomber dessus (rire !). Il y a toujours des objectifs, toujours des enjeux. Je suis un peu dans cette habitude de, chaque année, faire mieux, de toujours faire plus. Ce sont les objectifs que je me fixe avant chaque début de saison. La saison dernière, j’étais à peu près à 15 buts. Cette saison, si je peux faire un peu mieux, j’essayerai. Mais aussi dans le contenu, la prise de parole, dans le leadership que je représente. J’essaye d’évoluer chaque saison. »

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