Tel Aviv-PSG : pas de blague hein !?
Avec deux buts d’avance, le PSG part favori de son match retour de barrage en Ligue Europa (20h00, Direct 8). Attention toutefois au match piège. La qualif’, et rien d’autre !
Mine de rien, ce soir le
PSG va déjà jouer un match importantissime pour la
suite de sa saison. Non pas que la Ligue Europa
soit particulièrement excitante (elle ne rapporte pas d’argent
avant les demi-finales, la formule avec reversement de clubs de la
Ligue des Champions est peu lisible…), mais parce
que Paris a besoin de redorer son blason par des matches européens
et une élimination en Israël, après avoir gagné le match aller 2-0,
ferait déjà tache pour l’équipe de la capitale.
A coup sûr, on ne manquerait pas d’en entendre parler si d’aventure le PSG passait au travers ce soir. Les pseudos journalistes, mais vrais détracteurs du PSG, réduits au silence depuis le début de la saison, ne manqueraient pas de se rappeler à notre bon souvenir par quelques articles au vitriol, ponctués des blagues habituelles et autres poncifs éculés.
Car danger il y a, malgré la victoire et l’avance confortable du
match aller, pour les hommes de Kombouaré. Tout
d’abord, le (petit)stade Bloomfield est une vraie bouillotte, dans
tous les sens du terme. Le public est chaud et met la pression tant
sur l’arbitre que sur les joueurs adverses. Un arbitre sans
expérience et c’est l’assurance de cartons en pagailles et autres
coups-francs à répétition, si ce n’est plus. On n’est pas à l’abri
d’une catastrophe.
Ensuite, la chaleur, environ 40° en ce moment du côté de Tel Aviv,
et l’humidité, pourraient gêner nos Parisiens qui sortent d’un été
plutôt doux au Camp des Loges. De quoi faire souffrir les
organismes en ce début de saison, d’autant que pour des raisons
techniques, le vol aller des Parisiens a accusé 2 heures de retard
; pas Top pour une préparation. Ecoutons Antoine
Kombouaré qui flaire le match piège et ne fanfaronne pas :
« le match s’annonce compliqué face à un adversaire qui
souhaitera vite nous faire douter. On sait aussi que l’ambiance
sera chaude. Les joueurs connaissent le contexte. On a cependant un
avantage certain après le match aller » (sur psg.fr).
Ensuite, le
PSG n’a jamais vraiment brillé en terre sainte. On
se souvient du match cauchemardesque contre le Maccabi
Haïfa un soir d’octobre 98 et ce but improbable en toute
fin de match, un ballon anodin contré qui finit par lober
Lama et retomber en cloche dans la cage ! Défaite
3-2 et élimination en 16ème de finale de la Coupe des Coupes.
Enfin, pour achever ce scénario catastrophe, comme Paul Le
Guen en son temps, le coach parisien a décidé de composer
encore une équipe bis pour ce match décisif. Une évidence si l’on
considère que c’est par le championnat que la renaissance du PSG
passera ; une anomalie si l’on convient qu’un mauvais résultat sur
ce match à forte pression serait abondemment commenté.
Mais il y a aussi, heureusement, des motifs d’espoir. C’est vrai que l’équipe du Maccabi Tel Aviv que l’on a vue au match aller au Parc ne nous a pas fait forte impression. En milieu de tableau de Ligue 2, cette équipe aurait sûrement sa place, guère plus. Même si le Maccabi devrait retrouver son buteur providentiel, Roberto Colautti (ex-Borussia Monchengladbach), qui avait marqué à Athènes et permis d’éliminer l’Olympiakos au tour précédent, cette équipe n’est guère séduisante. Même avec une équipe bis, un PSG jouant sérieusement devrait pouvoir passer l’obstacle. Ensuite, le niveau des remplaçants est bien meilleur cette année à Paris, du fait des arrivées de Bodmer et Nenê. Autre bonne nouvelle, Nenê justement. Suspendu contre Sochaux dimanche, le Brésilien pourrait être aligné d’entrée en Israël. De quoi nous apporter quelques certitudes en attaque. Reste plus qu’à régler la mire, car les attaquants parisiens ne sont pas très précis ces derniers temps. Voilà, le décor est planté pour ce qui sera ce soir le 134ème match de Coupe d’Europe du PSG. Allez Paris !
Maccabi Tel Aviv : Strauber (cap) – Saban,
Pavicevic, Strul, Ziv – Sidibé, Baning ou Yeiny, Medunjanin,
Buzaglo – Atar, Colautti.
PSG: Edel – Ceara, Camara (ou Armand), Sakho (cap)
(ou Armand), Makonda – Giuly, Chantôme, Clément, Nenê – Luyindula,
Maurice.