La revue de presse PSG : Bayern, MCN, FIFA, Trapp, Emery, ultras, institution…

Vu et lu au sujet du PSG ce mardi 5 décembre 2017 dans la presse hexagonale.

« U La remontada ? Nein ! » plaisante Dominique Séverac dans Le Parisien. Il flotte au-dessus de cette confrontation comme un règlement sportif du fair-play financier, un rendez-vous à OK Corral sur la pelouse. Les dirigeants bavarois, Rummenigge et Hoeness en tête, pensent que les millions dépensés doivent se combattre également à onze contre onze dans une vision assez raz du gazon. A cela, les joueurs du Bayern s’ajoutent une motivation supplémentaire sur fond de remontada. »

« Cette MCN dégage une force collective saisissante. Mais elle n’a rien prouvé lors de matchs couperets, juge le quotidien francilien. Les trois derniers matchs de championnat (Monaco, Troyes et Strasbourg) ont aussi montré que cette attaque pouvait avoir des ratés et manquer de réalisme. […] A ce niveau, Manchester City est peut-être mieux armé. La MCN a encore un bout de chemin pour arriver au niveau de la BBC ou de la feue MSN qui ont propulsé le Real et Barcelone sur le toit de l’Europe. Mais elle est sur la bonne voie. »

Il est également question du président de la République qui « recevra ce matin à 10 heures Gianni Infantino, le président de la Fifa, et Noël Le Graët, pour évoquer le dossier de la régulation des transferts de joueurs. En septembre, la chancelière allemande Angela Merkel avait notamment pointé du doigt les transferts réalisés par le PSG, demandant à la Fifa et à l’UEFA de remplir leur rôle de régulateur pour assurer « un équilibre sportif entre les clubs ». Ces dernières semaines, Gianni Infantino a lancé quelques pistes comme la publication des commissions versées aux agents ou encore la limitation du nombre de joueurs par club. Emmanuel Macron pourrait avancer à son tour quelques propositions auprès du patron de la Fifa. »

« Trois jours après leur premier revers de la saison, les Parisiens peuvent confirmer, face à un ténor européen, qu’ils sont bien des postulants à la victoire finale, estime L’Equipe. Cette conquête est bien l’objectif à demi avoué de Nasser al-Khelaïfi dès cette saison, mais aujourd’hui le costume de favori semble encore un peu trop grand pour ce Paris. […] Ce match peut offrir aux Parisiens le scalp d’un des clubs les plus puissants d’Europe. Ce ne serait pas rien pour ce Paris version Qatar, mû par la farouche volonté de devenir l’égal, voire de dépasser ces mastodontes européens. […] Neuf mois après la dramatique «remontada », ce serait également un nouveau signal envoyé à l’Europe du football. Après celui généré cet été par un recrutement XXL jalousé. […] On pourrait appeler ça la thérapie du carnet de chèques. Avec toutes ses individualités, le PSG parait vacciné contre l’impuissance et la fatalité qui régnaient au Camp Nou. Même s’il ne fait pas totalement l’unanimité dans le vestiaire, Daniel Alves a dès son arrivée électrisé le groupe et transmis son virus du combat.« 

« Le PSG sera soutenu ce soir à l’Allianz Arena par près de 3800 supporters. Les polices allemande et française ont préparé étroitement ce déplacement et craignent des incidents. Parmi les suiveurs parisiens figurent environ 500 membres du Collectif Ultras Paris et une vingtaine de Karsud, un groupe exclu du CUP il y a quelques mois. Entre les deux camps, l’ambiance est tendue et des accrochages sont redoutés par les pouvoirs publics, affirme le journal sportif. Des anciens de la tribune Boulogne, environ 70, sont aussi susceptibles de faire le déplacement en Bavière. Depuis quelques semaines, la tension est montée d’un cran entre les deux virages parisiens. »

Dans L’Equipe, on parle aussi de l‘Institution PSG. « La comparaison avec certains grands d’Europe, comme le Bayern, le Real, le Barça, la Juve ou Manchester United, pour ne citer que ceux-là, a toujours été défavorable au PSG parce que ce club n’avait pas la culture de l’institution forte. Avec le temps, cependant, et les expériences douloureuses passées, Paris change. Doucement, mais il change. […] Depuis quelques semaines, Al-Khelaïfi a pris ses distances avec le vestiaire et renforcé le pouvoir de la direction sportive. Maxwell a été nommé adjoint d’Antero Henrique, pour faire le lien entre le groupe et les dirigeants. L’ex-latéral gauche n’a pas encore l’autorité ni l’expérience d’un directeur sportif aguerri, mais il est écouté et respecté par ses anciens coéquipiers. S’appuyer sur lui pour gérer Neymar, l’apaiser ou le conseiller n’est pas un luxe non plus. […]  À Paris, les joueurs sont la vitrine du club et, à ce titre, sont mis dans les meilleures dispositions. Le vestiaire est sacralisé – seuls deux ou trois salariés autorisés ont le droit d’y pénétrer –, chacun a une place à son nom dans l’avion, des chauffeurs sont à disposition des nouveaux venus et de leurs familles, bref, le PSG se hisse depuis plusieurs années au niveau des plus grands d’Europe sur les moyens mis en œuvre, mais attend une contrepartie. « Quand de nouveaux joueurs signent, l’idée est de leur expliquer qu’ils sont des pionniers et que, par leurs résultats et leur professionnalisme, ils vont construire le plus grand club de demain », confie-t-on en interne. « Si les règles existaient déjà, Henrique les verbalise davantage, avec plus de force », souligne un salarié. Le PSG sait l’équilibre fragile. Aussi tient-il à ancrer des valeurs et une culture club dans l’esprit de ses plus jeunes joueurs. Depuis deux ans et demi, les pensionnaires de dernière année du centre de formation reçoivent des cours ».

« L’an passé, Emery avait déjà dû faire machine arrière face aux réticences de son équipe à adopter ses préceptes. Cette saison, il doit désormais gérer les états d’âme de son banc, une année de Coupe du monde qui plus est. Pastore clame ses envies de départ et Di Maria boude désormais ostensiblement. Au vrai, le mercato d’hiver, où Paris devra probablement lâcher un ou deux éléments pour satisfaire aux exigences du fair-play financier, pourrait bien lui retirer une épine du pied. Enfin, en partie seulement… commente France FootballCar Emery doit aussi faire face à la question des gardiens. Kevin Trapp a besoin de temps de jeu pour espérer disputer la Coupe du monde, mais Paris ne peut pas le lâcher. En titularisant l’Allemand contre Troyes, l’entraîneur basque lui a donné un petit os à ronger. Mais Trapp, déjà à son avantage face aux Bleus en amical mi-novembre, a été très convaincant face à l’ESTAC alors que l’international français, lui, n’a pas été inoubliable à Strasbourg, notamment sur le second but. Par ailleurs, Emery doit gérer une fissure profonde dans son vestiaire avec le clan des Brésiliens. À commencer par le capitaine Thiago Silva, qui n’a toujours pas digéré que l’Espagnol ait été favorable à son départ en juin dernier. […] Enfin, Emery garde aussi à l’esprit qu’il faudra clarifier le cas Thiago Motta. Oui, Emery va devoir multiplier les choix forts dans les mois qui viennent. De loin son défi le plus difficile à Paris. »

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