Le Brésil au PSG, une tradition construite au fil des saisons

Ils sont désormais 30 à être entrés dans l’histoire du PSG. 30 Brésiliens venus, avec plus ou moins de réussite, porter haut les couleurs parisiennes et brésiliennes. Une véritable tradition auriverde perpétuée par Dani Alves. Grand nom du football moderne, le Brésilien est un joueur monstrueux qui, sous le maillot de la capitale, tentera d’apporter son expérience et sa grinta légendaire. Retour sur cette fibre auriverde que le PSG a su tisser à travers les années.

Crédit PSG.fr

Si la vague brésilienne date principalement de la fin des années 90 eet surtout du début des années 2000, quelques joueurs auriverde ont tenté l’aventure au PSG. Joel Camargo (1971-1972, deux matches avec le PSG en fin de carrière, 25 en Seleçao), Armando Monteiro (1973-1974, 9 matches avec le PSG), mais c’est surtout Abel Braga (1979-1981) que l’on connaît pour avoir entraîné… l’OM. Les années 80, décennie des premiers titres, le PSG ne puisera pas au Brésil.

C’est le trio Geraldao-Valdo-Ricardo qui relance la machine en 1991. Ironiquement, Geraldao était le joueur le plus attendu de ce mercato brésilien. Vainqueur de la Ligue des Champions avec Porto en 1987, le défenseur central était comparé aux plus grands. Mais pas au PSG. En jouant à Paris de 1991 à 1992 (29 matches et 1 but pour le PSG, 8 matches avec la Seleçao), il a montré une grande lenteur et une faible palette technique. Sans grand succès donc. Valdo et Ricardo ont quant à eux fièrement porté les couleurs du club. Les deux sont restés 4 ans pour un titre de champions de France en 1994, deux Coupes de France (1993 et 1995) et une Coupe de la Ligue lors de leur dernière saison. Les deux ont ensuite embrassé une carrière d’entraîneur. En 1993 débarquera Rai, qui peinera grandement à assumer son statut. Mais les quatre saisons suivantes seront bien meilleures, Cap’tain Rai étant l’un des joueurs les plus importants de l’histoire du PSG. Il sera très souvent et par beaucoup estimé comme étant le meilleur joueur passé par le club.

En 1996, c’est Leonardo qui débarque au PSG. Une première saison pleine où, malgré des irrégularités, il sait se montrer aux meilleurs moments. Et, pour son dernier match parisien, en août 1997, il délivre 4 passes décisives face au Steua Bucarest. Son meilleur match. Il reviendra en 2011 en tant que directeur sportif où il devient, durant deux saisons, l’un des piliers les plus importants du projet QSI. Il sera brièvement remplacé par Edmilson, un échec du mercato parisien. Puis c’est au tour d’Adailton de rallier le club, une saison sans grand éclat, avant de performer principalement en Serie A. Christian débarque à Paris en 1999, auréolé d’une flatteuse réputation de serial-buteur. Un attribut pourtant longtemps douté, l’attaquant se montrant particulièrement inefficace dans le dernier geste. Jusqu’à un soir d’automne où face à Sedan, il embraye la machine en inscrivant son premier but. Il en enchaînera 15 en championnat. Un total de deux saisons et 28 buts, le Brésilien part pour Bordeaux. En même temps que Christian, César a également tenté le défi parisien. Le défenseur central n’aura jamais su à s’imposer et rejoint Rennes la saison suivante. Il est depuis devenu entraîneur.

Les années 2000 seront prolifiques en nombre de Brésilien, avec une vague en 2001. Le PSG détient dans son escarcelle la bagatelle de 5 nouveaux Brésiliens : Vampeta, Reinaldo, Alex Dias, José Aloisio et Ronaldinho. Le premier sera connu pour ses photos extra-sportives (1 but, mais quel but !) avant de rentrer de prêt à l’Inter Milan au bout de seulement quelques mois. Reinaldo restera plus longtemps, 4 ans (dont un an de prêt) et marquera 15 buts avant de partir au Japon par la petite porte. Aloisio est quant à lui un buteur émérite de l’AS Saint-Etienne, mais le sera moins à Paris puisqu’il marquera 14 buts en deux ans. Après avoir aidé l’intégration de Ronaldinho et réalisé une bonne première saison, la seconde est plus difficile pour lui sous les ordres de Luis Fernandez. Un entraîneur qui ne le titularisait que peu de fois Alex Dias malgré la promesse du duo stéphanois Alex-Aloisio. Bon joueur, il n’a pas su, ou pu, prouver sa valeur à Paris. Mais s’il y en a un qui a brillé au Parc, c’est Ronaldinho. Un talent énorme, qui lui a permis de marquer les mémoires de par ses prestations, ses gestes et ses buts. Un conflit avec Luis Fernandez le condamne a bien trop s’asseoir sur le banc malgré une Coupe de monde 2002 qu’il remporte avec le Brésil. S’il n’a rien gagné avec le PSG, Ronaldinho a profondément marqué les esprits des supporters parisiens.

Les débuts des années 2000 se concluent avec les arrivées de Paulo César et André Luiz. Le premier cité fait de très bons débuts au PSG mais ses deux blessures consécutives ont freiné sa progression. Il sera resté cinq ans, et garde à l’heure actuelle une belle cote de popularité auprès des supporters parisiens. Tout le contraire d’André Luiz. Très en vue sous le maillot phocéen, le milieu offensif fut fantomatique à Paris.


Marcos Ceara
, débarqué en 2007, n’a pas les qualités d’un Roberto Carlos, il n’est pas le meilleur latéral a avoir évolué au PSG, mais il y laissera un excellent souvenir, autant auprès du staff parisien que des supporters. Très apprécié pour ses qualités humaines, c’est le cœur serré qu’il laisse le club en 2012 pour rejoindre Cruzeiro. Vint ensuite un duo très critiqué, Souza-Everton. Si le premier cité a surement pâti des piètres performances du second, Everton méritait clairement ces critiques. Arrivé au PSG suite aux conseils de Valdo, Everton Santos n’a été titularisé que deux fois (face à Bastia et Carquefou). Transparent. Début d’une nouvelle décennie marqué par l’arrivée en 2011 de QSI. Mais avant cela, le PSG s’offre un nouveau Brésilien : Nenê. Expérience de la Ligue 1, pied gauche chirurgical, très technique, le milieu offensif se met rapidement le Parc dans la poche en se montrant régulièrement indispensable.

Puis vint QSI, et sous son impulsion, 7 Brésiliens sont venus tisser le long fil de la tradition brésilienne. Alex et Maxwell viennent se relancer à Paris en janvier 2012. Les deux se sont rapidement imposés comme des tauliers et Maxwell est récemment devenu un directeur sportif adjoint du PSG. Un poste au sein duquel il a rapidement réalisé un grand coup en séduisant Dani Alves. Si le PSG a attiré Lucas en 2013 (depuis devenu le Brésilien le plus capé de l’histoire du club), ce Paris-là s’est fait des défenseurs brésiliens une vraie lubie puisque Thiago Silva, Marquinhos et David Luiz rejoignent le club. Des valeurs sûres et une promesse. A l’heure actuelle, seuls Alex et David Luiz ont quitté le club, et la promesse est devenue titulaire. Et désormais, c’est donc au tour de Daniel Alves de continuer à honorer son pays au sein de l’histoire du PSG. Chipé au nez et à la barbe de Manchester City, le latéral droit est un monstre, l’un des tous meilleurs joueurs du monde à son poste. Une envie, une grinta, une expérience, autant de mots pour qualifier les qualités du joueur. Sa technique au-dessus de la normale et sa précision de tir en ont fait une idole au FC Barcelone.

Ils seront donc quatre à porter le maillot parisien aux couleurs de leur pays. C’est d’ailleurs pour rendre hommage au Brésil, pour honorer les joueurs passés par ce club, que le nouveau maillot jaune a été créé. Pour qu’à Paris, les auriverde s’y sentent comme à la maison. Le Brésil et le PSG, une histoire écrite au fil des années, des décennies. Et quand l’on tourne les pages de cette histoire, quand on l’écoute, il n’est pas rare d’y entendre raisonner des airs de samba.

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