BlogCS – Pourquoi cela ne s’est pas fait entre le PSG et Trezeguet ?

Chaque jour de la semaine à midi, d’ici la fin août, Loïc vous propose de vous replonger dans l’Histoire du PSG (lire ici). Aujourd’hui avec David Trezeguet qui avait failli signer au PSG.

Qui est-il ?

L’un des trois plus grands 9 français des deux dernières décennies. Un homme de grands matchs aussi! Un homme qui aura marqué les grandes finales françaises du XXIè siècle, De ce but en or sorti de nulle part avec en prime un petit pont sur Nesta pour faire reboucher le champagne à des transalpins bien trop sûrs d’eux à ce penalty fracassé sur la barre de Gianluigi Buffon en 2006. David Trezeguet, franco-argentin au gabarit imposant, est le meilleur buteur étranger de l’histoire de la Juve. Quand on connait les 121 années d’histoire de la Vieille Dame, ça vous pose un homme. Il aura marqué l’AS Monaco et la Juve donc, dans lesquels il totalise quatre titres de champion national. Trezeguet, c’était un neuf pur, un renard des surfaces, un joueur peu élégant mais redoutablement efficace, adepte de la volée comme personne et qui dans la pure tradition des attaquants sud-américains donnait cœur et âme sur le terrain. Del Piero dira de lui: « Trezeguet était un très grand. Quand je le regardais, j’avais l’impression qu’il manquait de coordination. Mais en réalité, il avait une manière incroyable de toucher le ballon ». Il a finit sa carrière dans des clubs moins importants par exemple en Inde après un retour dans l’Argentine natale à River et aux Old Boys notamment.
Depuis, on a le plaisir de l’entrevoir régulièrement lors de tirages au sort de Ligue des Champions puisqu’il occupe un poste d’ambassadeur à la Juve.

https://www.youtube.com/watch?v=YDVj_7-cois

Le contexte

L’histoire se déroule en 1995. A l’été plus précisément, en période de mercato estival. Le Paris Saint-Germain, emmené par l’un des plus grands (mais aussi plus controversés) entraîneurs de son histoire, Luis Fernandez, vient de faire un sacré doublé Coupe de France-Coupe de la Ligue emmené par Rai, Weah, Guérin, Bravo ou autres Valdo. C’est alors la toute première édition de cette toute nouvelle Coupe que le PSG, détenteur du record de victoires, remporte face à Bastia.

Le club s’est aussi offert le luxe d’éliminer le Barça en quarts de finale de la Ligue des Champions (victoire 2-1 au Parc avec des buts de Rai et Guérin), avant de buter sur le grand AC Milan  en demi-finale. L’objectif de la saison à venir est double: récupérer le titre de champion après le sacre de 1994 et faire à nouveau bonne figure en Europe en Coupe des Vainqueurs de Coupe (objectif réussi puisque le PSG remportera la compétition contre le Rapid Vienne en mai 1996). Le club de la capitale fait ainsi signer pro plusieurs joueurs: Domi et Anelka et enregistre de nombreuses arrivées à l’intersaison comme celle de Loko (voir ci-dessous) ou de Youri Djorkaeff, fils de Jean, grande star du club à ses premières heures. Le dernier cité finira meilleur buteur du club sur la saison, bien qu’il aurait pu en être autrement avec Trezeguet…

Pourquoi cela ne s’est pas fait ?

Trezegol fait un stage au Camp des Loges en 1995. Il jouera même quelques minutes, à la fois face à Châteauroux puis Saint-Etienne en matchs amicaux, sans pour autant faire d’incroyables étincelles. Avec les signatures de Loko, tout fraîchement champion de France nantais, et Juni Cesar Dely Valdes, le club de la capitale décide de ne pas le conserver, malgré la volonté de son coach de l’époque qui comme dira plus tard celui que les médias français nomment « Trezeguez » à ses débuts: « était très chaud » pour le garder au sein de l’effectif. Le talent n’est pas remis en cause… La raison de ce refus serait avant tout financière. Du côté Trezeguet, on assure « que c’était Monsieur Moutier qui n’avait pas accepté qu’un joueur de dix-sept ans gagne 15 000 francs et demande un appartement ». Pour rappel, 15 000 francs, c’est équivalent d’environ 3 100 euros. Pour Moutier, directeur sportif du PSG de Canal+ à l’époque, Paris voulait garder cet attaquant aux qualités indéniables. L’ancien gardien de but français remet cependant en question l’histoire de l’appartement. Pour autant, il ne regrette pas son choix de ne pas avoir cédé aux demandes du clan de Trezeguet, estimant que le PSG de l’époque était bien moins patient avec les jeunes que ne l’était le club monégasque qui, après avoir surenchéri sur l’offre salariale du PSG et sur les conseils même de Fernandez, récupérera le joueur pour les cinq années suivantes au grand bonheur de ses supporters. Histoire financière donc qui explique ce que Trezeguet considère comme un échec, allant même jusqu’à dire qu’il  « voulait à tout prix rester au PSG. » A tout prix certes, mais pas à moins de 15 000 francs par mois…

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page