#BP « Dream Bigger ou Soñamos mas grande ? » par Loïc alias PSGRocks

Nous vous proposons depuis plusieurs mois d’être un « Blogueur Parisien » (lire ici), Loïc alias PSGRocks nous propose un nouveau billet.

Dream Bigger ou Soñamos mas grande ?

Traduction : « rêvons plus grand ou rêvons plus grand ». La différence n’est pas nette, simplement de langue : l’un est dit en anglais, l’autre en espagnol. Je vous laisse deviner lequel est lequel, ça n’est pas trop compliqué, à moins d’avoir fait allemand ou italien LV1 et russe ou chinois LV2 au lycée. Et si c’est votre cas, je vous conseille de demander des astuces au frère d’Unaï Emery pour apprendre cette belle langue qu’est l’espagnol. Il a l’air d’être un excellent prof, à voir les progrès effectués par son frère d’élève en français depuis un mois. A moins que ça soit l’élève qui est très motivé. Bref, revenons à nos ojevas (ça veut dire moutons/joueurs de l’OM en espagnol) et introduisons le sujet du jour : l’hispanisation du PSG.

Je ne vais pas vous la faire découvrir, beaucoup en parlent sur le forum, elle est présente avec le coach bien sûr, avec les arrivées cet été : deux joueurs en provenance de la Liga espanooolllaaa dont un espagnol et finalement avec l’arrivée l’an dernier de Carles Romagosa en tant que « directeur technique à la formation ». Je veux déjà tirer mon chapeau au dernier cité dont le travail n’est pas assez reconnu à mon avis mais qui a fait des jeunes les champions dans chaque catégorie, des U19 des finalistes de Youth League et qui n’est pas étranger à la plus belle génération de Titis de l’histoire qui arrive (Areola, Kimpembe, Callegari, Georgen, NKunku, Augustin, Edouard). Pas dit que tous réussissent mais ça promet ! Mais là n’est pas le débat, un prochain papier évoquera peut-être le sort des jeunes au PSG.
Le slogan « Dream Bigger » laissait entendre une anglophonisation du club à l’arrivée de QSI. Volontairement, je donne un sens probablement pas recherché à l’origine à cet apophtegme mais le mode de recrutement parisien au départ, avec des stars, des paillettes et également des joueurs légèrement surpayés, colle au marché anglais, que ça soit de l’époque ou celui actuel. Le mercato de cette année est lui bien plus basé sur un système espagnol. Je vois tout de suite venir les détraqueurs (je précise que, de la même manière que le verbe dythyramber, je suis au courant de l’inexistence de ce terme). Ils vont me dire : « Oui, mais Suarez, Neymar, Ronaldo, Bale ». D’un coup de baguette (magique), je leur dirai qu’ils ont raison mais que si l’on regarde l’ensemble de la Liga, les clubs sont surtout dirigés intelligemment avec des recrutements réfléchis et généralement peu coûteux et un effort sur la formation. Ce vers quoi tend le PSG bien plus que vers le mode Barclays Premier League où même West Ham ou Blackburn achète des joueurs moyens au-delà de 10M€.
Le PSG s’hispanise, et alors me direz-vous ? J’ai lu tout à l’heure dans le 100% PSG du mois une déclaration de Nasser qui en filigrane disait vouloir s’inspirer du système Atletico. Après le Barça, l’Atletico donc. Le mode caméléon est « on » au PSG. Et c’est peut-être un peu risqué de suivre la hype ou plutôt devrais-je dire l’équipe en forme du moment, car cette dernière change souvent. Pourtant malgré cette hispanisation quasi certaine du PSG, on a l’impression que le club garde son identité : le Parc, les joueurs sud-américains, les stars et les paillettes (Di Maria ou même Kluivert qui avec un statut pompé de l’anglais « director of football » reste une légende) et la classe, en témoigne la photo en couverture du 100% PSG en question.
En conclusion, Paris se rapproche de nos amis ibériques de forte manière mais l’on peut espérer qu’elle devienne un modèle à part, un mix entre l’Atletico et le Real dans les années à venir. Et même si cela ne réunira pas les supporters des deux Madrid, Paris sera un modèle : formation, paillettes, recrutement intelligent. Alors, on ne copiera plus personne et on sera même copié. Et même si je m’inquiétais de suivre le club en forme du moment, qui reste éphémère, on peut se dire qu’il y a pire que suivre des équipes qui sont dans un championnat qui a gagné huit Coupe d’Europe sur les six dernières années (avec le Barça, le Real, l’Atletico et Séville). C’est peut-être même la meilleure chose qui pouvait arriver au PSG que de suivre enfin, à défaut d’en parler, le modèle espagnol.

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