Emery : « Quelqu’un doit briser le plafond »

Ce mercredi soir, trois anciens entraîneurs du PSG vont disputer les quarts de finale de la Ligue des champions. En effet, le Chelsea de Thomas Tuchel reçoit le Real Madrid de Carlo Ancelotti tandis que le Villarreal d’Unaï Emery défie le Bayern Munich. À cette occasion, le quotidien L’Equipe a interrogé le coach basque, Unaï Emery (2016-2018), sur sa situation personnelle et sur le récent échec du PSG en Champions League. Extraits choisis.

Quel est son sentiment de réussir dans une équipe avec des moyens plus limités qu’Arsenal ou le PSG

« C’est une fierté. Je vis une histoire d’amour avec la Ligue Europa mais j’aimerais bien en vivre une autre avec la Ligue des champions ! C’est un rêve pour lequel j’aimerais travailler et que ça devienne une réalité. Aujourd’hui, je pense être un meilleur entraîneur que lorsque j’étais au PSG, notamment dans la façon d’aborder les moments importants. »

Trois anciens entraîneurs du PSG présents en quarts de finale de C1

« Ça veut dire que ce sont tous de très bons entraîneurs. S’ils n’ont pas réussi avec le PSG, c’est qu’il y a autre chose parce que le PSG… (Il ne finit pas sa phrase). Cette année, c’est un pas en arrière, mais je l’ai dit à Nasser (Al-Khelaïfi) : « Tu gagneras la Ligue des champions. Avec le temps, tu vas la gagner. » Quelqu’un doit briser le plafond. Le PSG est sur le bon chemin parce qu’il y a une forme de constance dans les résultats et qu’il continue de chercher à progresser. »

Pourquoi les entraîneurs ne gagnent pas au PSG ?

« Parce que c’est très difficile de battre des équipes comme le Bayern ou City. Regardez City avec Guardiola qui est pourtant le meilleur entraîneur du monde… L’entraîneur est une sorte de personnage suprême et seuls quelques élus sont des gagnants. Et parmi ces élus, un seul remporte la Ligue des champions. Est-ce que ça veut dire que les autres ne sont pas bons ? Bien sûr que non. »

Une histoire qui se répète trop souvent pour le PSG en C1 ?

« Un jour, Guardiola m’a dit que des équipes comme le Barça ou le Real, parce qu’elles ont déjà gagné l’épreuve, réagissent mieux aux situations difficiles. La clé, c’est la gestion de la frustration. Quand le Barça (lors de la remontada) a marqué quatre buts, puis cinq et que l’arbitre a fait des erreurs, on ne savait plus quoi faire. Contre le Real (en huitièmes de finale retour cette saison, 1-3, 1-0 à l’aller), c’était pareil. Quand Benzema a égalisé puis marqué le deuxième but, j’ai vu des joueurs que je connais bien comme Kimpembe ou Marquinhos : ils ne savaient pas comment réagir parce qu’ils avaient été envahis par la frustration. »

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