Lepetit : « Ce qui peut intéresser le PSG et le Qatar, c’est d’appartenir au gotha européen »

La Superligue européenne, une compétition fermée qui regrouperait 15 clubs permanents et fondateurs (Manchester United, Manchester City, Liverpool, Arsenal, Chelsea, Tottenham, Real Madrid, Barcelone, Atlético de Madrid, Juventus, Inter, AC Milan, Bayern, Dortmund et le PSG) et cinq clubs invités chaque saison, fait parler ces dernières semaines. Dix-huit rencontres de prestige par édition, plus de gains financiers et plus d’exposition, évidemment ce serait tout bonus pour le PSG. Christophe Lepetit, économiste au Centre de droit et d’économie du sport de Limoges (CDES), a une autre vision des choses. « Prenons les bonnes décisions sur la base de l’intérêt collectif plutôt que sur la somme d’intérêts individuels », explique-t-il au journal Le Parisien.

« Cette Superligue n’a plus rien à voir avec le football tel qu’on le connaît. C’est une sorte de multinationale, un Walt Disney du football », commente le spécialiste. « Les grands clubs sont intéressés par nature par ce projet parce qu’il est potentiellement rémunérateur. Ça leur permet de s’éviter un certain nombre de matches que certains clubs peuvent considérer comme peu utiles contre des petites équipes. Ce qui peut intéresser le PSG et le Qatar, c’est d’appartenir au gotha européen, dans cette compétition présentée comme la plus prestigieuse regroupant les meilleurs clubs de la planète et si possible un jour la gagner. L’ambition du PSG est d’être le plus grand club du football mondial et s’il remporte demain cette Superligue, il atteindrait cette position. Pour autant, sauf à gagner la Ligue des champions avant la mise en place éventuelle de la Superligue, il n’aurait pas la même place dans l’histoire du football. »

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