Revue de presse PSG : Manchester United, Neymar, penalty, lignes éditoriales, recherches de boucs émissaires, notes…
Vu et lu au sujet du PSG ce jeudi 7 mars 2019 dans la presse hexagonale : différentes manières d’aborder un terrible échec.
« Paris n’est pas le Real, bien sûr, et d’ailleurs, à ce rythme, le PSG ne le sera jamais. Les rêves de grandeur de ses dirigeants se heurtent toujours à une réalité sportive qui, depuis trois saisons, est trop souvent dévastatrice, commente Damien Degorre dans L’Equipe. L’épisode du Camp Nou aurait dû être le pire moment de son histoire. Mais celui d’hier est sans doute un ton au-dessus… Sous les yeux de l’émir, le propriétaire du club, qui avait effectué le déplacement, il ne pourra pas rester sans conséquence. Peut-être que le boss qatarien va commencer à s’interroger sur la pertinence de maintenir cette direction générale, Nasser al-Khelaïfi en tête. Ce dernier a eu la chance d’être le président du PSG avec le plus de moyens financiers mais pas forcément celui avec les idées les plus judicieuses.[…] Alors, oui, Paris va encore être champion de France et peut-être remporter une nouvelle Coupe de France, mais il a offert hier une piètre image du foot français sur la scène européenne. »
« Cette nouvelle désillusion plonge le club dans une situation difficile. Elle pose question et interroge sur le management et la stratégie, ajoute Arnaud Hermant. Avec la tuile d’hier, les recettes de la compétition, estimées à environ 85M€, vont stagner. Paris a perdu 10,5M€ hier en ne se qualifiant pas. Il n’y aura plus non plus de nouveaux revenus billetterie grâce à la coupe d’Europe. Le merchandising risque de connaître un coup d’arrêt. Le PSG va donc devoir vendre des joueurs. […] Difficile d’imaginer que la collaboration Tuchel-Henrique survive. […] Al-Khelaïfi va aussi devoir rendre des comptes. […] Neymar voudra-t-il partir dans quelques semaines ? »
Les notes de L’Equipe : Buffon 2 / Kehrer 2 / Thiago Silva 5 / Kimpembe 3 / Bernat 5 / Marquinhos 4 / Verratti 5 / Alves 3 / Draxler 3 / Di Maria 3 / Mbappé 3
Les notes du Parisien : Buffon 3 / Kehrer 2 / Thiago Silva 5 / Kimpembe 4.5 / Bernat 6.5 / Marquinhos 4.5 / Verratti 4.5 / Alves 5 / Draxler 4.5 / Di Maria 6 / Mbappé 4
« Une malédiction de plus ! » s’exclame Dominique Séverac dans Le Parisien. Le PSG est maudit, noir, un club à part, capable de se saborder. Un penalty vidéo, qui va faire causer et rappeler le statut de nouvel entrant du PSG sur la scène européenne, a assis un scénario d’une cruauté infernale, renvoyant le club à ses démons, sa fragilité mentale, ses erreurs individuelles improbables. Ce serait écrit, personne n’y croirait. Cela existe et c’est complètement dingue, surréaliste, fou, inédit. Triste si l’on aime le PSG, incroyable si l’on vénère le football, très PSG si l’on suit le PSG. »
Thomas Tuchel « a sombré comme ses joueurs auxquels il a offert beaucoup de liberté et de responsabilités, ajoute Frédéric Gouaillard. Tuchel dispose d’une deuxième année de contrat et, a priori, elle ne sera pas remise en cause. Mais il va revoir des choses dans la gestion de son collectif. […] Cet échec retentissant est aussi celui de Henrique et de son adjoint Maxwell. Au regard de cette nouvelle élimination, le club ne pourra pas faire l’économie d’une refonte de sa direction sportive. »
« Neymar, sur ses réseaux sociaux, a qualifié le penalty de « honte », relève le quotidien francilien. « Mettre quatre mecs derrière un écran qui ne connaissent rien au foot pour visionner les ralentis… Comment il peut faire main alors qu’il est de dos ? Allez vous faire… », a écrit le Brésilien, présent au Parc des Princes pour assister à cette défaite depuis les tribunes. »
« Les années passent, les coachs aussi et le PSG a toujours ce don pour se gâcher la vie, écrit Baptiste Desprez dans Le Figaro. Comment expliquer les moments de stress, crainte et de stupeur que les Parisiens ont fait vivre au public du Parc des Princes mercredi soir ? Pour une soirée historiquement cauchemardesque. Nouvelle confirmation que le PSG version qatarie n’est jamais à l’aise dans une situation de favori ultime. Et dès que tous les voyants sont au vert, la donne semble s’inverser. Les jambes tremblent. Les regards se figent. Une situation déjà entrevue contre Barcelone et le Real Madrid et qui s’est répétée. Confirmation aussi que Paris n’est pas un grand d’Europe. »