Marquinhos : « La C1 ? Il n’y a pas de pression ou de motivation supplémentaire »

Avant le choc de Ligue des champions face au Bayern Munich, le capitaine du PSG, Marquinhos, s’est exprimé sur l’actualité du PSG et notamment son rôle de capitaine.

Le rendez-vous tant attendu approche à grand pas. Ce mardi soir, le PSG défiera au Parc des Princes le Bayern Munich à l’occasion du huitième de finale aller de la Ligue des champions. Une rencontre importante dans la saison des Rouge & Bleu, qui vivent actuellement une période trouble avec deux défaites d’affilée face à l’Olympique de Marseille et l’AS Monaco. Et avant ces deux revers, le capitaine du PSG, Marquinhos, a accordé un entretien au quotidien Le Parisien. Le Brésilien évoque notamment les derniers résultats en Ligue des champions, son rôle de capitaine et sa Coupe du monde avec le Brésil. Extraits choisis.

Est-ce plus douloureux de perdre en finale ou en huitième de finale après avoir dominé ?

« C’est une compétition qu’on veut gagner, car on ne l’a jamais fait au club, et aussi parce que beaucoup comme moi ne l’ont pas gagnée non plus à titre individuel. Mais il n’y a pas de pression ou de motivation supplémentaire. En dix ans, je pense qu’on a vécu les mêmes joies et les mêmes peines que tous les supporters : le Final 8 en 2020 (défaite 1-0 en finale face au Bayern Munich), toutes ces victoires belles et importantes qui nous ont amené tant d’émotions… Le foot, c’est ça, le plaisir de ressentir l’émotion de la victoire. Mais il y a aussi la douleur de la défaite, celle face à Barcelone (4-0, 1-6 en 8e de finale en 2017), la dernière devant le Real (1-0, 1-3 en 8e de finale en 2022)… On a toutes ces émotions contraires. Le Final 8 nous a fait vivre les deux côtés de la médaille. Franchement, on a vécu de magnifiques émotions là-bas. Mais tu es tellement proche, que quand tu perds, c’est la pire émotion que tu peux ressentir au monde. Pour moi, si on doit mettre les deux dans la balance, la défaite face au Bayern est pire que celle face au Real en 2022. On était tellement près. Oui, c’est la plus douloureuse. Demandez à n’importe quel joueur, il n’y a rien de plus dur que de perdre en finale. »

La défaite face au Real Madrid a-t-elle encore un impact sur lui ?

« Ça fait presque un an qu’on a joué ce match face au Real et on en entend encore parler. Même si ça a été une défaite douloureuse, encore plus pour moi en particulier (son erreur de relance offre le 3e but, synonyme d’élimination, à Benzema), il a fallu qu’on rebondisse vite. Dès qu’on fait la moindre erreur, on sait que certains vont penser que c’est lié à ce match. Mais c’est le genre de choses qui arrive dans la vie d’un joueur, il y a des bons et des mauvais moments qu’il ne faut pas toujours lier à des épisodes qui remontent à un an en arrière. »

Le secret pour être un bon capitaine ?

« Si les gars m’ont élu capitaine, c’est parce que j’étais comme je suis, que je ne change rien. Ce n’est pas parce que tu es capitaine que tu dois changer d’attitude. Il y a des choses supplémentaires à faire, il y a de bonnes aventures quotidiennes. On sait que tu es plus visé, tu dois être très exemplaire. Tu dois toujours essayer de motiver les autres, aider tes coéquipiers, surtout les jeunes. Il faut continuer à être comme tu es. Il y a toujours des leaders dans un groupe. Un capitaine ne peut pas être seul capitaine dans une équipe. Même s’ils n’ont pas le brassard, il y a des leaders, des gens qui vont aussi prendre la parole, aider à la prise de décision… Nous, on fonctionne comme ça ! »

Son tir au but manqué en Coupe du monde

« Ça fait mal… J’ai encore cette image, tout devient blanc, je vois le monde mais il n’y a plus de son, plus d’image, je n’entends rien… Quand c’est quelque chose de très important pour toi et que tu échoues… Les deux, trois jours qui suivent sont vraiment très difficiles. Mais après, avec la famille, le temps, le retour à l’entraînement, tu recommences à vivre et tu commences à oublier ce moment difficile (…) J’ai vécu trois quatre jours très difficiles, je n’ai rien fait. J’étais en vacances, je n’ai pas pu rebondir vite avec les entraînements. C’était bien, aussi, de rester en famille tranquille, je n’ai pas bougé, pas pris l’avion, je suis resté au Qatar pour retrouver l’énergie dont j’avais besoin pour repartir. Mais une semaine après ça allait. »

L’importance de passer du temps avec sa famille

« La famille est importante depuis que je suis tout petit. On a toujours passé nos vacances et notre temps libre ensemble… Je me souviens que quand je sortais de l’école, je filais chez ma grand-mère pour jouer au ballon avec mes cousins dans la rue. Je me suis construit avec les miens, c’est pour cela que j’ai un lien fort et permanent à la famille, que je l’emmène partout avec moi. Aujourd’hui encore, j’ai la famille qui vit avec moi à Paris. Mon frère est là, mon père et ma mère font des allers-retours réguliers entre la France et le Brésil, les parents de ma femme aussi. Au quotidien, on aime avoir la famille et les amis pour profiter de la journée, regarder les matchs… Un joueur de foot se prive beaucoup de la famille pour des questions médiatiques car nous sommes exposés quand on sort de la maison. Au final, on passe beaucoup de temps entre nous. »

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